Bag om L'Église et la philosophie
Les prospérités du catholicisme ne sont pas sans mélange, ou du moins elles ne le satisfont pas entièrement. Sans doute, quand il considère de quelle chute profonde il s'est relevé en France, il y a quarante ans, il peut se féliciter d'un pareil retour de fortune. Les autels rétablis après une éversion sacrilège, la religion reconnue nécessaire à l'ordre social après avoir été proscrite par l'exaltation révolutionnaire à titre d'imposture et de folie, sont d'éclatants témoignages en faveur de l'église et de la force qu'elle a conservée. Néanmoins l'église aujourd'hui ne paraît pas contente. Dans ses rapports avec l'état, on la voit inquiète: elle n'a pas cette sérénité d'une grande puissance qui jouit avec calme de sa part légitimé d'influence et d'autorité. Elle s'agite, elle se plaint, et plusieurs en son nom s'élèvent contre l'esprit de notre siècle avec un ton plein d'aigreur. Pourquoi ? C'est qu'en dépit de la situation honorable qu'ont faite à l'église les divers gouvernements qui se sont succédé depuis le concordat conclu entre Napoléon et Pie VII, l'église ne peut se défendre de regrets douloureux en songeant à tout ce qu'elle a perdu...
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