Bag om Mademoiselle Cloque
René Tardiveau, dit René Boylesve, est un écrivain français, né à Descartes (Indre-et-Loire) le 14 avril 1867 et mort à Paris le 14 janvier 1926. Biographie René Tardiveau est le fils de Me François Pierre Auguste Tardiveau, notaire issu d'une famille de petits cultivateurs beaucerons, et de Marie Sophie Boilesve, d'une vieille famille angevine installée en Touraine. Il perd sa mère en 1871 et est élevé par sa grand-tante Clémence Jeanneau, modèle du personnage de la Tante Félicie Planté dans La Becquée, mais celle-ci meurt à son tour en 1876 et son mari se suicide. René et sa soeur Marie retournent alors habiter chez leur père, qui s'est remarié en 1874 avec une jeune femme et qui ne va pas tarder à se ruiner dans une spéculation immobilière (cette histoire inspirera L'enfant à la balustrade). Pensionnaire chez les Frères des Écoles chrétiennes à Poitiers à la rentrée 1877, il entre au collège de la Grand'Maison en 1880, qu'il quittera en 1882 à la suite de sa fermeture consécutive aux décrets Ferry pour entrer au lycée René Descartes de Tours. Son père, ruiné, se suicide en 1883. René Tardiveau obtient son baccalauréat en 1884-1885 et s'installe à Paris, rue Monge, en novembre 1885, pour suivre des études d'histoire et de droit à la Sorbonne. Il est licencié en droit en 1889. Dans ce livre René Boylesve nous conte la bataille d'une vieille dame pauvre, éprise d'idéal et de chimères, contre les modernes affairistes, traîtres à leur foi, dont un évêque que l'Anatole France de Bergeret n'aurait pas renié, autour de la campagne pour la reconstruction de la Basilique de Saint Martin de Tours. Personnages que l'on retrouvera en partie dans Je vous ai désirée un soir. Mademoiselle Cloque refusera à un riche parti dont les parents sont opposés à cette reconstruction, la main de sa nièce pour l'éducation de laquelle elle s'est pourtant saignée. Cette oeuvre fourmille de personnages forts qui ne sont pas seulement des inventions de l'auteur mais qui doivent beaucoup plus à un milieu qu'il a si bien su observer ? Mademoiselle Cloque elle-même est inspirée d'une vieille femme, amie de sa grand-mère, que Boylesve a bien connue, Mademoiselle Blaque et avec laquelle, jeune homme, il restera en correspondance. Aussi surprenant que cela puisse paraître, le roman de la vieille fille bigote, est une aventure forte de laquelle on a beaucoup de mal à s'extraire. Boylesve, malgré son modèle a dit, paraphrasant Flaubert, "Mademoiselle Cloque, c'est moi." signifiant peut-être par là de quel coté le portait sa nature dans ce type de conflit et l'investissement que fait un auteur dans ses personnages. D'ailleurs il n'a pas inventé la bataille de la Basilique qui a bien eu lieu. Mademoiselle Cloque est peut-être le chef d'oeuvre de Boylesve ironiste. Rarement certainement, un auteur aura autant su moquer et faire ressentir un personnage. Tous les ridicules de la vieille dame sont apparents, pourtant pour toute âme bien née, c'est vers elle que se porte la sympathie, c'est comme elle, porteuse d'idéal, que l'on sent. Ainsi c'est de nous en rupture avec la société que l'auteur dresse le portrait, nous toujours un peu désuets face à un organisme social qui dévore, qui profite aux prédateurs dut-il les laisser à leur tour sur le bord du chemin, souvent plus mal en point d'ailleurs que nous qui avons la sagesse de nous tenir le plus possible à l'écart de sa déshonorante foire. Boylesve est en réalité ce que Paul Bourget appelait un pessimiste, en rupture avec une société à laquelle pourtant il semble s'être si bien adapté, académicien, écrivain reconnu et honoré, grand bourgeois par son mariage, son pessimisme est à la fois tenu en laisse et nourri par une sorte de fatalisme (seconde bête noire de Bourget), un constat de l'inévitable dont, par exemple, il nous donnera ailleurs un aperçu, examinant l'évolution de l'é
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