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" La vie de Voltaire doit être l¿histoire des progrès que les arts ont dus à son génie, du pouvoir qüil a exercé sur les opinions de son siècle, enfin de cette longue guerre contre les préjugés, déclarée dès sa jeunesse, et soutenue jusqüà ses derniers moments.Mais lorsque l¿influence d¿un philosophe s¿étend jusque sur le peuple, qüelle est prompte, qüelle se fait sentir à chaque instant, il la doit à son caractère, à sa manière de voir, à sa conduite, autant qüà ses ouvrages. D¿ailleurs ces détails sont encore utiles pour l¿étude de l¿esprit humain. Peut-on espérer de le connaître, si on ne l¿a pas observé dans ceux en qui la nature a déployé toutes ses richesses et toute sa puissance ; si même on n¿a pas recherché en eux ce qui leur est commun avec les autres hommes, aussi bien que ce qui les en distingue ?"
" Je dédie ce livre à Madame Alphonse Daudet, ma mère bien-aimée, qui aida et encouragea son mari dans les bonnes comme les mauvaises heures, créa autour de lui cette atmosphère de tendre recueillement où il put vivre, travailler, mourir, à l'abri d'une âme pure, rêveuse et tranquille.1er mai 1898."
" Messieurs, l¿ambre jaune, lorsqüil a été frotté, attire vivement les corps légers, tels que des barbes de plumes, des brins de paille, de la sciure de bois. Théophraste parmi les Grecs, Pline chez les Romains, citèrent déjà cette propriété, mais sans paraître y attacher plus d¿importance qüà un simple accident de forme ou de couleur. Ils ne se doutèrent pas qüils venaient de toucher au premier anneau d¿une longue chaîne de découvertes ; ils méconnurent l¿importance d¿une observation qui, plus tard, devait fournir des moyens assurés de désarmer les nuées orageuses, de conduire, dans les entrailles de la terre, sans danger et même sans explosion, la foudre que ces nuées recèlent."
" Comment n¿a-t-on joué que deux fois en France, et dans de médiocres conditions, cette ¿uvre admirable et déjà trentenaire ? Pourquoi surtout ne l¿avoir pas exécutée l¿année dernière, à la mémoire de L¿illustre musicien qui venait de mourir ? Sinon dans une église, où peut-être n¿eût pas été admis un Requiem allemand, du moins dans cette salle, dans ce temple de beauté maintenant fermé : au Conservatoire. Là furent jouées pour la première fois les symphonies de ce Beethoven que Brahms aimait tant et que parfois il rappelle. J¿aurais souhaité que cet hommage, en ce lieu, fût rendu au grand disciple du plus grand des maîtres.De l¿aveu général, le Requiem allemand est l¿¿uvre maîtresse de Brahms. A trente années de distance, cette musique apparaît très pure, très pieuse, à la fois puissante et douce. Volontairement isolée, contemporaine et indépendante de la réforme wagnérienne, on dirait qüelle l¿ignore ou la dédaigne. Elle ne proteste pas ; elle atteste seulement qüen dehors d¿un mouvement en apparence irrésistible, au-dessus d¿un flot qui menaçait de tout engloutir, quelque chose de grand a pu naître, et demeure. Le Requiem allemand, c¿est un sommet très haut, très fier, et non submergé."
" On the morning of the next day, February 1st, 1542, the eve of the day of the Purification of Our Lady, we pitched our camp, and as D. Christovão came with full knowledge of the approaches, as soon as wewere in sight he allotted them to the Captains: to Francisco Velho and Manuel da Cunha, with their people and three pieces of artillery, the first approach, with the wall at the foot, the attack to be made at a given signal; to the second he appointed João da Fonseca and Francisco de Abreu, with three other pieces of artillery, and with the same instructions as to the signal; as the last approach was the strongest and mostdangerous, he selected it for himself with the remaining people. There pikes, who were angry and discontented that they were excluded from remained on guard over the Queen sixty soldiers with matchlocks and the attack."
Typhon (titre original : Typhoon) est un roman court de Joseph Conrad. Il se déroule au xixe siècle à bord d'un navire de commerce pendant un typhon.Il a été traduit en français par André Gide en 1918 aux Éditions de la Nouvelle Revue française, ancien nom des Éditions Gallimard.Histoire de l'¿uvreConrad rédigea Typhon entre septembre 1900 et janvier 1901. Aussitôt après, il rédigea 3 autres nouvelles : Falk, Amy Foster et Pour demain. Comme à son habitude il publia d'abord ces nouvelles dans des journaux ; Typhon fut ainsi publié dans le magazine Pall Mall en 1902. En 1903, les 4 nouvelles parurent en recueil, dans l'ordre où elles avaient été écrites, sous le titre Typhoon and other stories (Typhon et autres récits), chez l'éditeur Heinemann. Il s'agissait du troisième recueil de nouvelles de Conrad3.André Gide, qui avait rencontré Conrad en 1911 et noué une amitié avec lui, traduisit plusieurs de ses ¿uvres en français, dont Typhon. La traduction française de Typhon fut publiée par Gallimard en 1918.La traduction de Typhon par André Gide a été achevée d¿imprimer le 25 juin 1918 et a paru à la NRF dans la petite collection à couverture bleue réservée aux ¿uvres et aux traductions de Gide ; tirage : 300 exemplaires. Cette traduction est aujourd¿hui disponible dans la Pléiade, au tome II des ¿uvres de Conrad.François Maspero donna une nouvelle traduction de Typhon en 2005. Longtemps, Typhon demeura, dans la traduction de Gide, le texte le plus connu de Conrad en France.
" In 1891 you, as Chairman of the Civil Service Commission, were in Washington. I had just returned to that city from a work of two years among Pacific Coast Indians. Of these, two tribes in California had asked me to intercede for them with the President, who in those days was Benjamin Harrison. These Indians were among the truly wretched and suffering. One tribe of them had been almost exterminated through a massacre inflicted by white men. The other reduced to a feeble remnant through various man-killing processes. Still they were worthy of earnest attention. Their myths have a beauty and a value which should preserve them till literature perishes. These two tribes were the Wintu and the Yana whose account of the world and its origin I published later on in ¿Creation Myths of Primitive America.¿
" Il est impossible de réfléchir sur la Constitution, sur la Législation, sur l¿Administration des États, sans voir bientôt, que la plupart des difficultés, qui s¿opposent à l¿établissement d¿un ordre simple, constant & paisible, ou feroient anéanties, on du moins cesseroient de mettre au bonheur public des obstacles effrayans ; si une bonne méthode d¿élire garantissoit que les places feroient données en général à des hommes dignes de les remplir. Si les choix font faits au hasard, une Nation qui n¿obéit qüà des Loix formées par des Représentans élus par elle, jouit sans doute d¿une Constitution libre. On a beaucoup fait pour ses droits & très-peu pour son bonheur."
"Ce fut le jour où l¿on vit les rayons du soleil se voiler par pitié pour le Créateur, que je fus pris soudainement, ma Dame, et que vos beaux yeux m¿enchaînèrent.Je ne croyais pas qüil fût besoin alors de me défendre contre les coups de l¿Amour, et je marchais hardiment et sans soupçon : c¿est de ce jour que mes peines commencèrent dans la douleur commune.L¿Amour me trouva tout à fait désarmé et s¿ouvrit le chemin de mon c¿ur par mes yeux, où il a fait couler tant de larmes.Fruit d¿une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle."
" Lazare-Nicolas-Marguerite Carnot naquit à Nolay (Côte- d¿Or), dans cet ancien duché de Bourgogne qui déjà avait été le berceau de trois des plus grandes illustrations dont les académies puissent se glorifier : Bossuet, Vauban, Buffon. Son père était avocat et exerçait cette noble profession avec beaucoup de talent (ce qui n¿est pas rare), avec un très grand désintéressement (ce qui, dit-on, est un peu moins commun). L¿avocat Claude-Abraham Carnot avait dix-huit enfants : ainsi, d¿après le vieil adage qui promet la prospérité aux familles nombreuses, il dut compter sur un avenir heureux pour chacun de ses enfants."
" Par suite d¿un malentendu, on ne m¿a demandé de tenir cette conférence qüavec beaucoup de retard ; comme je ne suis rien moins qüun improvisateur, je n¿aurais pas pu accepter de la faire s¿il ne s¿était agi de Charles-Louis Philippe, et si je n¿avais pensé que, pour parler de lui devant vous, un grand amour était plus utile qüune longue et savante préparation. Je ne chercherai point, du reste, à vous apporter ici des idées originales sur la personne et l¿¿uvre de Charles-Louis Philippe. N¿attendez pas non plus des souvenirs personnels, des anecdotes pittoresques : je ne pense point que Philippe en laisse beaucoup à raconter, pour cette raison que c¿était le plus simple des êtres, qüil ne composait point son personnage et ne prétendait jamais à paraître, parce qüil se sentait être profondément."
" Tel est l¿extrait fort clair des Catéchismes de M. de Saint- Simon, et des six ou sept premiers numéros d¿un journal écrit en style obscur, et qui a l¿air de se battre pour l¿industrie.M. de Saint-Simon a dit : « La capacité industrielle est celle qui doit se trouver en première ligne ; elle est celle qui doit juger la valeur de toutes les autres capacités, et les faire travailler toutes pour son plus grand avantage. » Si nous n¿y prenons garde, l¿on va nous donner un ridicule."
" Dans les dernières années de sa vie, Georges Cuvier daignait dérober de courts moments à d¿immortelles recherches, pour rédiger quelques notes destinées à ses futurs biographes. Une de ces notes est ainsi conçue : « J¿ai tant fait d¿éloges, qüil n¿y a rien de présomptueux à croire qüon fera le mien. » Cette remarque de l¿illustre naturaliste m¿a rappelé que le dernier secrétaire de l¿ancienne Académie des sciences, que l¿auteur de cinquante-quatre biographies d¿académiciens, également remarquables par la finesse et par la profondeur, n¿a pas encore reçu ici le juste tribut qui lui est dû in tant de titres. La dette remonte à près d¿un demi-siècle ; cela même était une raison puissante de s¿acquitter sans plus de retard."
" Le maréchal de Saxe racontait les hauts faits de Chevert, dans la grande galerie de Versailles, au milieu d¿un groupe d¿officiers et de courtisans. Tout à coup un de ses auditeurs l¿interrompit en ces termes : « Monsieur le maréchal, la chaleur de vos éloges nous autorise à penser que l¿histoire de Chevert ne vous est pas complétement connue ; vous ignorez, sans doute, que cet officier est le fils du bedeau de la plus modeste église de Verdun ? ¿ Vraiment ? s¿écria le héros de Fontenoy, Chevert avait toute mon estime ; à partir de ce moment je lui devrai de la vénération. »C¿est aussi jusqüà la vénération que je désirerais porter les sentiments de cette assemblée pour le confrère dont je vais tracer la biographie. Je dirai donc, sans autre préambule, que Jacques Monge, le père de l¿illustre académicien, était un marchand ambulant, et que, dans ses courses autour de la ville de Beaune, il ne dédaignait pas d¿aiguiser les couteaux, les ciseaux des ménagères bourguignonnes."
" Le 4 août dernier, quand le Conclave, par un vote qüon n¿attendait pas, donna pour successeur au Pape Léon XIII le cardinal Sarto, les musiciens ne furent pas les derniers à se réjouir. Une cause qui leur est chère deux fois, étant deux fois sacrée, avait trouvé naguère dans le patriarche de Venise un de ses plus fervens et de ses plus heureux défenseurs. On aimait à penser que le Pontife universel s¿en déclarerait bientôt le juge unique et souverain. C¿est aujourd¿hui chose faite. En cette importante matière, le nouveau Pape a confirmé, bien plus, étendu ses promesses anciennes et rempli toutes les espérances. « In peritiâ suâ requirentes modos musicos. » Recherchant lui aussi dans sa sagesse les modes de la musique. Pie X a déjà mérité l¿hommage que rendait l¿Ecclésiaste aux chefs du peuple de Dieu."
" On se demande sans doute quel but je poursuis en publiant ce livre.Des gens confortablement installés chez eux, sans soucis matériels, à l¿abri detoute souffrance, pourvus de jolis titres de rente et munis de la considération dis tinguée de leurs concitoyens, m¿en ont, paraît-il, blâmé par avance.¿ Pourquoi un livre ? Que ne se tient-il pas tranquille ? ont dit ces honorablespersonnes.Pourquoi ? Je vais le leur apprendre en peu de mots.Pour deux raisons également impérieuses, quoique d¿un ordre bien différent.1° Raison matérielle. ¿ Il faut que je vive et il faut que je fasse vivre les miens.J¿avais une solde et un grade qui étaient devenus toute ma fortune. Pour me ré-compenser de trente années bientôt accomplies de services que mes chefs ont vantés, M. Cavaignac, espoir des patriotes, tombeur putatif des dreyfusards, meles a enlevés, sans même daigner ni me voir ni m¿entendre.Faut-il donc que mes deux petites filles, elles aussi, soient sacrifiées à la discipline et à la raison d¿Etat ?J¿estime qüen fait de martyrs, c¿est assez de moi.2° Raison morale. ¿ On ne s¿est pas borné à faire matériellement à moi et auxmiens tout le mal possible.En m¿arrachant mes épaulettes, on m¿a enlevé mon honneur. Et c¿est pourquoije veux parler.Tant que mes chefs m¿ont couvert, tant qüils ne m¿ont pas désavoué, je n¿airien dit, je suis resté muet et impassible."
" Le généreux appel de M. Gerhard Gran ne peut rester sans écho. Je l¿ai lu avec une vive sympathie. Il a une vertu bien rare, à notre époque : sa modestie. En un temps où toutes les nations affichent orgueilleusement une mission supérieure d¿ordre ou de justice, d¿organisation ou de liberté, qui les autorise à imposer aux autres leur personnalité sacrée (chacune se croit le peuple élu !) on soupire, de soulagement, à entendre l¿une d¿elles, par la voix de M. Gerhard Gran, parler non pas de ses droits, mais de ses « dettes ». Et avec quel noble accent de franchise et de gratitude !"
Les Règles de la méthode sociologique, publié sous forme de livre en 18951 par Émile Durkheim dans la Revue philosophique, constitue l¿ouvrage où le projet sociologique de l'auteur, considéré comme le père de la sociologie française, apparaît clairement. Il cherche en effet à fonder la sociologie comme une science nouvelle et à l¿établir institutionnellement ; ce livre répond à cette ambition où il définit les règles méthodologiques à suivre pour une étude sociologique.Pour devenir une science, la sociologie doit répondre à deux conditions :Elle doit avoir un objet d¿étude spécifique, c¿est-à-dire que pour obtenir une légitimité académique, elle doit se distinguer des autres sciences (philosophie, psychologie) : la sociologie serait l¿étude du fait social ;Elle doit mettre en ¿uvre une méthode de recherche scientifique, rigoureuse, objective, qui se rapproche le plus possible des sciences exactes (comme la biologie) de manière à se détacher le plus possible des prénotions, des préjugés, de la subjectivité produites par l¿expérience ordinaire et vulgaire : la sociologie se devra d¿étudier les faits sociaux comme des choses.En bref, la sociologie sera la science des faits sociaux, définie par une méthode qui lui est propre.Extrait : " Le fait social ne peut se définir par sa généralité à l'intérieur de la société. Caractères distinctifs du fait social : son extériorité par rapport aux consciences individuelles ; l'action coercitive qu'il exerce ou est susceptible d'exercer sur ces mêmes consciences. Application de cette définition aux pratiques constituées et aux courants sociaux. Vérification de cette définition.Autre manière de caractériser le fait social : l'état d'indépendance où il se trouve par rapport à ses manifestations individuelles. Application de cette caractéristique aux pratiques constituées et aux courants sociaux. Le fait social se généralise parce qu'il est social, loin qu'il soit social parce qu'il est général. Comment cette seconde définition rentre dans la première. Comment les faits de morphologie sociale rentrent dans cette même définition. Formule générale du fait social."
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