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"L'Éternité par les astres" est un ouvrage écrit par Louis-Auguste Blanqui, un penseur politique, révolutionnaire et astronome français du XIXe siècle. Cet ouvrage est un essai dans lequel Blanqui explore des concepts de cosmologie et d'éternité à travers une vision scientifique.Blanqui, bien qu'ayant été emprisonné à plusieurs reprises pour ses idées politiques, était également un scientifique passionné d'astronomie. Dans "L'Éternité par les astres", il émet des théories sur l'infini, l'éternité et l'univers, en se basant sur des concepts scientifiques de son époque.Ce texte propose une réflexion sur la nature de l'espace, du temps et de la vie éternelle, en utilisant les connaissances astronomiques de son temps pour explorer des idées philosophiques et métaphysiques. Il demeure un ouvrage qui a suscité l'intérêt pour sa tentative de lier les théories scientifiques de l'astronomie avec des questionnements philosophiques sur l'éternité et l'univers.
Louis Auguste Blanqui (1805 - 1881) was a French political activist, notable for the revolutionary theory of Blanquism, attributed to him.
Lisez, lisez la grande biographie de Louis Auguste Blanqui par Gustave Geffroy: L'enfermé. Elle est maintenant facilement accessible. On traverse avec elle tout le XIXe siècle, ses rêves, ses batailles, ses utopies et ses misères. Qui pour chaque gouvernement successif figure l'ennemi le plus terrible: l'insurrection populaire. Blanqui a fasciné Walter Benjamin parce qu'il est un anti-Baudelaire. C'est lui qui fera de la biographie de Gustave Geffroy un outil privilégié pour renverser l'imagerie convenue de ce siècle majeur, naissant des cendres de la Révolution pour engendrer l'allégorie majestueuse de l'Exposition universelle de 1900. Et, quand Walter Benjamin se met alors à la tâche sur Blanqui lui-même, il exhume ce texte - un opuscule de plus dans l'océan de ces pamphlets et brûlots -, mais que nous considérons tous désormais comme un de ces poèmes qui disent la civilisation, celle que nous sommes, à l'échelle de ses utopies, en les projetant dans l'espace-temps infini et chaotique du cosmos. Là où Eureka d'Edgar Allan Poe et la grande Astronomie de Camille Flammarion se rejoignent. Sauf que Blanqui, qui a connu toutes les geôles parisiennes, les cachots du Mont-Saint-Michel et la déportation à Belle-Île, a maintenant le monopole d'une prison réservée à lui seul. Ses lettres sont pathétiques: dans ce fort oblong et tout lisse, le fort du Taureau, posé au milieu de la baie de Morlaix - un des plus beaux lieux de notre Bretagne sauvage, au-dessus de sa tête en permanence le martèlement de pas des soldats qui le gardent. L'isolement absolu, la mutité hostile des militaires, et les heures de promenade sur la terrasse de pierre, où rien à voir que le ciel. Alors c'est du ciel qu'il parle, Blanqui. De l'infinité des astres, et de la non-limite de l'univers. On peut, comme il dit milliarder à l'infini . Alors, quelque part, à force de dupliquer, trouvera-t-on une planète à la semblance de la nôtre, et, à dupliquer encore, peut-être que dans l'une d'elles la Révolution aurait réussi - serait advenu le rêve d'une humanité plus belle et plus fraternelle. Mais de cela, le vieil homme ne parle même pas. Au soir des combats, il connaît surtout l'abîme. Alors c'est dans la voûte infinie des possibles qu'on va suivre cette phrase sublime - ce texte de1872 est désormais une fondation essentielle de notre patrimoine littéraire comme politique.
'"Outrecuidance des théoriciens qui traitent du haut en bas les révolutionnaires, sous prétexte qüils ne possèdent pas une formule de reconstruction pour remplacer ce qui tombe. Pourquoi les révolutionnaires n¿adopteraient-ils pas une formule, tout aussi bien que ces organiciens si superbes ? Ils n¿ont qüà choisir entre les panacées qüon leur offre, entre les édifices élevés par tant d¿architectes. Seraient-ils donc ignorants, au point de ne pas connaître les palais imaginés par tous ces amateurs de bâtisse ? C¿est en vérité ce que semblent croire les fondateurs de mondes nouveaux. Dès que vous n¿adoptez pas une école, c¿est que toutes vous sont étrangères. Votre ignorance seule peut vous retenir indifférent entre tant de prisons-modèles où les poursuivants organiques prétendent claquemurer l¿avenir. Fouriérisme, Saint-Simonisme, communisme, positivisme, c¿est à qui s¿est empressé d¿édifier de bagnes tout neufs, où l¿humanité jouira du bonheur de la chaîne perfectionnée. Tous vous demandent une formule, une administration, un système, une réglementation, les anarchistes, les anti-gouvernementaux, aussi bien que le reste. Les uns réclament un ordre nouveau centraliste, les autres le veulent décentraliser, mais tous s¿accordent à réclamer la réglementation. Singulière monomanie ! Les révolutionnaires n¿ont point prétention de construire de toutes pièces un monde neuf d¿après leurs seules lumières. Ils voient fort bien par où pèche l¿ordre ancien. Ils ont instruit le procès du coupable qui barre la route à l¿humanité. Ils l¿ont jugé, condamné, ils l¿exécutent. Au premier banc des accusés s¿étale le christianisme, ou plutôt le monothéisme. C¿est l¿empoisonneur par excellence, l¿ingrédient mortifère qüil faut expulser du corps social. Dit et vu, sentence sans appel. Le théisme sous ses trois formes, judaïsme, christianisme, islamisme, doit être mis à néant. Là est la boussole, le point fixe du compas. Vient ensuite le capital, question infiniment plus complexe et plus difficile. En principe, d¿après les lois de la morale, c¿est aussi une question jugée. En pratique, c¿est un abîme inconnu, où l¿on ne peut marcher que la sonde à la main. Est-il possible de bâtir d¿ores et déjà un édifice d¿où le capital soit proscrit ? Avons-nous le plan, les matériaux, tous les éléments de cette maison précieuse ? Les sectaires disent oui, les révolutionnaires disent non, et il n¿y a de vrais socialistes que les révolutionnaires, car ils sauvegardent bien mieux l¿avenir qui appartient au socialisme. Dans cette voie, ils se rapprochent des économistes qui demandent au gouvernement le simple maintien de l¿ordre, rien de plus, nulle intervention constituante. Seulement, les économistes invoquent cette action gouvernementale en faveur de l¿organisme existant, et les socialistes l¿invoquent contre, parce que l¿organisme actuel est reconnu mauvais, qüil est condamné par la justice, par le sentiment, par toutes les protestations de la conscience humaine."''
In a century replete with radical politics, final liberations, historical codas, and dreams of eternity, the shadowy figure of Louis-Auguste Blanqui, the constant revolutionary, wrote Eternity by the Stars in the last months of 1871 while incarcerated in Fort du Taureau, a marine cell of the English Channel. In the midst of contemplating his confinement, Blanqui devises a simple calculation in which the infinity of time is confronted with the finite number of possible events to suggest a most radical conclusion: every chain of events is bound to repeat itself eternally in space and time. Our lives are being lived an infinity of times across the confines of the universe, and death, defeat, success and glory are never final. For the world is nothing but the play of probabilities on the great stage of time and space. By straddling the boundaries of hyperrealism and hallucinatory thinking, Blanqui's hypothesis offers a deep, tragic, and heartfelt reflection on the place of the human in the universe, the value of action, and the aching that lies at the heart of every modern soul.This first critical edition of Blanqui's incantatory text in English features an extended introduction by Frank Chouraqui. Exploring sources of Blanqui's thinking in his intellectual context, Chouraqui traces the legacy of the text in critiques of modernity devoting particular attention to the figures of Nietzsche, Walter Benjamin, and Borges. It features copious illuminating annotations that bring out the web of connections which interlace the great marginal figure of Blanqui with more than two millennia of European culture.
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