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This is a reproduction of a book published before 1923. This book may have occasional imperfections such as missing or blurred pages, poor pictures, errant marks, etc. that were either part of the original artifact, or were introduced by the scanning process. We believe this work is culturally important, and despite the imperfections, have elected to bring it back into print as part of our continuing commitment to the preservation of printed works worldwide. We appreciate your understanding of the imperfections in the preservation process, and hope you enjoy this valuable book. ++++ The below data was compiled from various identification fields in the bibliographic record of this title. This data is provided as an additional tool in helping to ensure edition identification: ++++ Les Mâitres De La Pensée Moderne; Bibliothèque Contemporaine Paul Janet Calmann Lévy, 1883 Philosophy; History & Surveys; Modern; Philosophy / History & Surveys / Modern; Philosophy, Modern
La publication des Grands Écrivains de la France marque une phase nouvelle dans l'histoire de la critique littéraire. Nos classiques sont devenus définitivement des anciens, et aux deux antiquités grecque et latine on doit aujourd'hui en ajouter une troisième, celle du XVIIe siècle. Il a fallu du temps pour arriver à cette conviction. Au commencement de ce siècle, on était séparé de Louis XIV à peine par une centaine d'années. Nous avons pu connaître des contemporains de l'abbé Morellet, qui lui-même avait pu connaître Fontenelle, contemporain de Racine et de Boileau. Par ces sortes de transitions, les âges se touchent pendant longtemps, on pense y être encore, et, de même que dans la vie on aime toujours à se croire le contemporain des jeunes gens longtemps après avoir passé l'âge de la jeunesse, de même les nations, qui n'aiment pas plus à vieillir que les individus, rajeunissent leurs écrivains pour se rajeunir elles-mêmes. Cependant une telle illusion finit par disparaître à son tour. La distance des âges augmente d'année en année, de jour en jour; la différence des temps, des moeurs, des idées, est bien plus grande encore. Voilà plus de deux cents ans que non-seulement le Cid et Cinna, mais les Provinciales, mais Andromaque et Iphigénie, mais les premières satires de Boileau, les fables de La Fontaine, en un mot la plupart des chefs-d'oeuvre du XVIIe siècle ont paru. Le grand siècle classique à cette période de son âge, en 1675, avait donné toute sa mesure. Molière était mort. Bossuet avait prononcé ses plus beaux discours. L'apogée de la grandeur du roi, que l'on date avec raison de la paix de Nimègue (1678), approchait. Deux siècles, n'est-ce pas assez pour constituer une antiquité, surtout lorsque dans cet intervalle on compte une rupture semblable à celle de la révolution française ?...
This is a reproduction of a book published before 1923. This book may have occasional imperfections such as missing or blurred pages, poor pictures, errant marks, etc. that were either part of the original artifact, or were introduced by the scanning process. We believe this work is culturally important, and despite the imperfections, have elected to bring it back into print as part of our continuing commitment to the preservation of printed works worldwide. We appreciate your understanding of the imperfections in the preservation process, and hope you enjoy this valuable book.
La Famille: Le�����ons De Philosophie Morale (1861) de Paul Janet est un livre qui explore les principes de la philosophie morale en relation avec la famille. L'auteur examine les relations familiales et leur importance dans la vie humaine, ainsi que les devoirs et les responsabilit�����s des membres de la famille. Janet examine �����galement les diff�����rents types de famille, y compris les familles nucl�����aires et �����largies, et comment ces structures familiales peuvent affecter les relations et les obligations familiales. Le livre explore �����galement les questions de la parentalit�����, de l'�����ducation des enfants et de la transmission des valeurs familiales. En fin de compte, La Famille: Le�����ons De Philosophie Morale offre une r�����flexion profonde sur le r�����le de la famille dans la vie humaine et sur la mani�����re dont les principes de la philosophie morale peuvent ������tre appliqu�����s ������ la vie de famille.This Book Is In French.This scarce antiquarian book is a facsimile reprint of the old original and may contain some imperfections such as library marks and notations. Because we believe this work is culturally important, we have made it available as part of our commitment for protecting, preserving, and promoting the world's literature in affordable, high quality, modern editions, that are true to their original work.
This is a reproduction of a book published before 1923. This book may have occasional imperfections such as missing or blurred pages, poor pictures, errant marks, etc. that were either part of the original artifact, or were introduced by the scanning process. We believe this work is culturally important, and despite the imperfections, have elected to bring it back into print as part of our continuing commitment to the preservation of printed works worldwide. We appreciate your understanding of the imperfections in the preservation process, and hope you enjoy this valuable book. ++++ The below data was compiled from various identification fields in the bibliographic record of this title. This data is provided as an additional tool in helping to ensure edition identification: ++++ Eléments De Morale; Cours Complet Dénseignment Secondaire Spécial, 4e Année Paul Janet C. Delagrave et cie, 1870 Philosophy; Ethics & Moral Philosophy; Ethics; Philosophy / Ethics & Moral Philosophy
This is a reproduction of a book published before 1923. This book may have occasional imperfections such as missing or blurred pages, poor pictures, errant marks, etc. that were either part of the original artifact, or were introduced by the scanning process. We believe this work is culturally important, and despite the imperfections, have elected to bring it back into print as part of our continuing commitment to the preservation of printed works worldwide. We appreciate your understanding of the imperfections in the preservation process, and hope you enjoy this valuable book. ++++ The below data was compiled from various identification fields in the bibliographic record of this title. This data is provided as an additional tool in helping to ensure edition identification: ++++ Philosophie De La Révolution Francçaise 4 Paul Janet F. Alcan, 1892 History; Europe; France; France; History / Europe / France
This is a reproduction of a book published before 1923. This book may have occasional imperfections such as missing or blurred pages, poor pictures, errant marks, etc. that were either part of the original artifact, or were introduced by the scanning process. We believe this work is culturally important, and despite the imperfections, have elected to bring it back into print as part of our continuing commitment to the preservation of printed works worldwide. We appreciate your understanding of the imperfections in the preservation process, and hope you enjoy this valuable book.
This is a reproduction of a book published before 1923. This book may have occasional imperfections such as missing or blurred pages, poor pictures, errant marks, etc. that were either part of the original artifact, or were introduced by the scanning process. We believe this work is culturally important, and despite the imperfections, have elected to bring it back into print as part of our continuing commitment to the preservation of printed works worldwide. We appreciate your understanding of the imperfections in the preservation process, and hope you enjoy this valuable book.
Dans un travail précédent, nous avons étudié un groupe de penseurs chez lesquels l'idée spiritualiste raffinée, subtilisée, vaporisée, au point d'être quelquefois à peine l'ombre d'elle-même, ne paraît subsister qu'à titre de tendance morale et religieuse 1. Nous voudrions étudier aujourd'hui un autre groupe d'écrivains, plus réglés, plus soucieux de la clarté et de la précision, plus fidèles à la tradition, et qui toutefois ont cherché aussi à rajeunir et à élargir la doctrine spiritualiste, à en tirer non-seulement une philosophie de l'esprit, mais encore une philosophie de la nature. Ceux-ci relèvent de Leibniz, et leur principe est l'idée de force, que ce grand philosophe a introduite dans la philosophie et dans la science. Tout être est actif par essence. Ce qui n'agit pas n'existe pas, quod non agît, non existit. Or tout ce qui agit est force: tout est donc force ou composé de forces, et cela est vrai des corps comme des esprits. L'essence de la matière n'est pas l'étendue inerte, comme le croyait Descartes, c'est l'action, l'effort, l'énergie. De plus le corps est composé, et le composé suppose le simple. Les forces qui composent le corps sont donc des éléments simples, inétendus, des atomes incorporels. Ainsi l'univers est un vaste dynamisme, un savant système de forces individuelles, harmoniquement liées sous le gouvernement d'une force primordiale, dont l'activité absolue laisse subsister en dehors d'elle l'activité propre des créatures et les dirige sans les absorber...
" ...Les solutions chrétiennes des problèmes humains, ce sont les dogmes. M. Guizot ne prétend pas faire un traité de théologie: il n'exposera donc pas tous les dogmes chrétiens. Il reconnaît d'ailleurs qu'une part humaine s'est mêlée à l'élaboration de ceux-ci. Le christianisme a eu ses pharisiens et ses sadducéens. M. Guizot même nous donne à entendre que, si nous n'étions pas dans une période de crise, il pourrait bien, lui aussi, dire ce que dans la théologie chrétienne il ne défend pas, il n'accepte pas; mais il ne convient à aucun chrétien de toucher aux parois extérieures du temple lorsque les fondements mêmes sont ébranlés. Il ne parlera donc que des dogmes essentiels, c'est-à-dire de ceux qui sont communs à tous les chrétiens. Ils sont au nombre de cinq, la création, la providence, le péché originel, l'incarnation, la rédemption..."
" Le procès de la révolution française est toujours à recommencer. A chaque phase nouvelle de cette histoire, nouveaux points de vue, nouvelles théories. Que de fois n'a-t-elle pas changé, cette philosophie de l'histoire révolutionnaire ! Que de fois une logique victorieuse n'a-t-elle pas démontré comme également nécessaires les conséquences les plus contradictoires ! Une telle diversité d'opinions n'a rien d'extraordinaire; elle n'est que la conséquence naturelle de la complication des choses. Des principes illimités, des vicissitudes prodigieuses, un enchevêtrement de faits que nul n'eût pu prévoir, et que personne n'a pu dominer: tels sont les éléments qu'offre à la méditation du penseur ce spectacle tragique et toujours nouveau. Comment s'étonner que chacun le contemple au point de vue de ses opinions, de ses affections, et que, réfracté à travers tant de prismes ? il apparaisse sous les aspects les plus différents ? Compliquée en elle-même et dans son histoire, la révolution l'est encore à titre d'événement européen. Notre situation continentale ne lui a pas permis de se développer librement comme celles d'Amérique ou d'Angleterre; elle s'est bien vite mêlée aux intérêts des autres peuples; de là encore un principe de dissentiment. Enfin les progrès de la science et de la critique historiques, par des comparaisons plus exactes et plus profondes de notre histoire avec celles des autres pays, ont dû rectifier plus d'un préjugé, ou peut-être aussi quelquefois en apporter de nouveaux..."
Les origines du socialisme contemporain by Paul Janet. This book is a reproduction of the original book published in 1893 and may have some imperfections such as marks or hand-written notes.
This is a reproduction of a book published before 1923. This book may have occasional imperfections such as missing or blurred pages, poor pictures, errant marks, etc. that were either part of the original artifact, or were introduced by the scanning process. We believe this work is culturally important, and despite the imperfections, have elected to bring it back into print as part of our continuing commitment to the preservation of printed works worldwide. We appreciate your understanding of the imperfections in the preservation process, and hope you enjoy this valuable book.
" Où en sommes-nous du débat engagé depuis une trentaine d'années sur l'objet et les méthodes de la psychologie ? Qu'est-il advenu de la célèbre définition donnée par Jouffroy dans sa préface de 1826: La psychologie est la science des faits de conscience ? Y a-t-il encore aujourd'hui une science de l'observation intérieure, une science de l'homme qui se regarde penser, comme ferait quelqu'un qui se mettrait à la fenêtre pour se voir passer dans la rue ? Ou nous nous trompons fort, ou nous pouvons affirmer que cette définition de Jouffroy, malgré toutes les plaisanteries et toutes les objections auxquelles elle a été en butte, malgré les psychologies diverses qui se sont présentées pour prendre la place de la psychologie défunte, que cette définition, dis-je, malgré tout cela, est demeurée triomphante, inébranlable et inébranlée. Il n'est pas, je crois, aujourd'hui, un philosophe, ni même un physiologiste éclairé et compétent qui nie l'existence d'une science des faits de conscience, d'une psychologie subjective, fondées sur l'observation interne, les autres psychologies que l'on a découvertes depuis (expérimentale, comparée, physiologique, morbide, etc.), n'étant que des extensions, des vérifications, des contre-épreuves de la première, mais reposant sur elle, et ne pouvant exister sans elle. C'est ici l'exemple d'une vérité solide en philosophie, survivant à toutes les controverses, comme les vérités scientifiques; et c'est par là même une vérité scientifique..."
" Si cette proposition: Toute chose a une fin n'est qu'une généralisation empirique plus ou moins légitime, il est évident qu'elle ne peut servir de principe. Dès lors la question change de face. Ne sachant pas d'avance que toute chose a une fin, comment pouvons-nous savoir en particulier que telle chose est une fin ? À quel signe reconnaissons-nous que quelque chose est une fin ? S'il y a un principe des causes finales, ce n'est donc pas celui qui consiste à dire qu'il y a des fins, mais celui qui nous apprendrait à quoi se reconnaît une fin, et comment un but se distingue d'un résultat. Voilà le vrai problème. Affirmer un but, c'est affirmer une certaine espèce de cause: à quelles conditions sommes-nous autorisés à affirmer ce genre de cause plutôt qu'un autre ? C'est ce qu'il faut chercher. L'affirmation a priori de la finalité est un piège de la raison paresseuse (ignava ratio). Le problème est plus délicat, et exige de plus lentes recherches. Il sera l'objet de ce traité...."
Une loi importante sur la liberté de l'enseignement supérieur a été votée par la dernière assemblée. Le nouveau ministère a proposé d'abroger un des articles essentiels de cette loi, à savoir celui qui confie la collation des grades à des jurys mixtes, composés mi-partie de professeurs de l'état et de professeurs libres. Cette proposition a été présentée à la chambre des députés et votée à une grande majorité; elle est actuellement ou va être très prochainement soumise aux délibérations du sénat. Il est donc opportun d'examiner cette question tandis qu'elle est encore pendante et qu'il peut y avoir quelque chance de persuader les esprits incertains. Le point en litige est de savoir si le droit de conférer des grades qui ouvrent l'accès de certaines carrières fait ou non partie de la liberté d'enseignement. Si ce droit est une conséquence légitime de la liberté, on a tort de vouloir le reprendre aux facultés nouvelles. Si c'est au contraire un droit de l'état, qui a été indûment livré à l'enseignement libre, le gouvernement est fondé à le réclamer, car il n'y a pas de prescription contre l'état. Toute la question est là ...
This is an EXACT reproduction of a book published before 1923. This IS NOT an OCR'd book with strange characters, introduced typographical errors, and jumbled words. This book may have occasional imperfections such as missing or blurred pages, poor pictures, errant marks, etc. that were either part of the original artifact, or were introduced by the scanning process. We believe this work is culturally important, and despite the imperfections, have elected to bring it back into print as part of our continuing commitment to the preservation of printed works worldwide. We appreciate your understanding of the imperfections in the preservation process, and hope you enjoy this valuable book.
This is a reproduction of a book published before 1923. This book may have occasional imperfections such as missing or blurred pages, poor pictures, errant marks, etc. that were either part of the original artifact, or were introduced by the scanning process. We believe this work is culturally important, and despite the imperfections, have elected to bring it back into print as part of our continuing commitment to the preservation of printed works worldwide. We appreciate your understanding of the imperfections in the preservation process, and hope you enjoy this valuable book.
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" Ce livre est en quelque sorte, si j'ose dire, mon testament philosophique. À ce titre, je le livre à la sympathie bienveillante de mes collègues, de mes élèves et de mes amis, et à celle du public qui a bien voulu suivre avec quelque intérêt mes autres travaux... Je n'ai pas seulement aimé la philosophie dans son fond, mais dans toutes ses parties, dans tous ses aspects et dans toutes ses applications. Philosophie populaire, philosophie didactique, philosophie transcendante, morale, politique, application à la littérature et aux sciences, histoire de la philosophie, j'ai touché à tout, je me suis intéressé à tout, nihil philosophicum a me alienum putavi. Cet amour de la philosophie dans son ensemble et dans son tout pourra faire pardonner ce qu'il y a d'incomplet et d'insuffisant dans chacun de mes travaux..."
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" Ce livre est en quelque sorte, si j'ose dire, mon testament philosophique. À ce titre, je le livre à la sympathie bienveillante de mes collègues, de mes élèves et de mes amis, et à celle du public qui a bien voulu suivre avec quelque intérêt mes autres travaux... Je n'ai pas seulement aimé la philosophie dans son fond, mais dans toutes ses parties, dans tous ses aspects et dans toutes ses applications. Philosophie populaire, philosophie didactique, philosophie transcendante, morale, politique, application à la littérature et aux sciences, histoire de la philosophie, j'ai touché à tout, je me suis intéressé à tout, nihil philosophicum a me alienum putavi. Cet amour de la philosophie dans son ensemble et dans son tout pourra faire pardonner ce qu'il y a d'incomplet et d'insuffisant dans chacun de mes travaux..."
This scarce antiquarian book is a facsimile reprint of the original. Due to its age, it may contain imperfections such as marks, notations, marginalia and flawed pages. Because we believe this work is culturally important, we have made it available as part of our commitment for protecting, preserving, and promoting the world's literature in affordable, high quality, modern editions that are true to the original work.
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" Un homme d'un esprit élevé et d'un caractère respectable, connu par un livre philosophique qui n'est pas sans originalité le Système moral, M. Charles Lambert, mort récemment, a fondé un prix, accepté par l'Institut, sur ce sujet: l'avenir du spiritualisme. Si nous étions encore dans l'âge des concours, nous eussions aimé à être au nombre des concurrents. Nous nous sommes, en effet, bien souvent interrogé sur ce redoutable problème: nous nous sommes demandé quelles peuvent bien être encore, dans la société moderne divisée par tant de courants d'idées, les espérances des idées spiritualistes. S'il fallait en croire les apparences, ne seraient-ce pas plutôt les idées contraires qui sont de plus en plus envahissantes et menaçantes ? Voyez, dira-t-on, la science; dans son développement progressif, ne donne-t-elle pas de plus en plus raison aux doctrines matérialistes ? Les esprits les plus libres ne se portent-ils pas de ce côté ? Soit; mais je n'ai pas besoin d'autres faits pour déjouer l'illusion dont on est dupe. Qu'invoque le matérialisme en sa faveur ? La science et la liberté de penser: or, ce sont là deux choses toutes spirituelles. Ce que le matérialiste aime dans sa doctrine, ce n'est pas la matière, c'est de jouir de son propre esprit: c'est cet esprit qu'il contemple dans les lois de la nature et dont il s'enorgueillit dans sa révolte contre les dogmes consacrés. Mais quoi ! dira-t-on, cette société n'est-elle pas vouée aux luttes des intérêts matériels, aux luttes prosaïques du commerce et de l'industrie ? Je le veux bien; mais d'où viennent le commerce et l'industrie, sinon du travail humain, de l'invention humaine, de la volonté et de la pensée, choses éminemment spirituelles ? On dira encore que cette société ne s'occupe que de bien-être; de richesse, de santé physique; qu'elle ne pense qu'au corps..."
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