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" LES lois sont exécutoires dans tout le territoire français, en vertu de lapromulgation qui en est faite par le PREMIER CONSUL.Elles seront exécutées dans chaque partie de la République, du moment où la promulgation en pourra être connue.La promulgation faite par le PREMIER CONSUL sera réputée connue dans le département où siégera le Gouvernement, un jour après celui de la promulgation ; et dans chacun des autres départemens, après l¿expiration du même délai, augmenté d¿autant de jours qüil y aura de fois dix myriamètres [environ vingt lieues anciennes] entre la ville où la promulgation en aura été faite, et le chef-lieu de chaque département."
Camille Bellaigue est un critique musical et musicographe français né à Paris le 24 mai 1858 et mort dans la même ville le 3 octobre 1930. Alors que la sociologie est en train de s'institutionnaliser comme discipline en France dans la période de l'entre-deux-guerres, Bellaigue, en fin connaisseur de la vie musicale parisienne, nous livre un texte programmatique sur les rapports entre la sociologie et la musique, considérée selon lui comme "le plus sociologique des arts". Ce court essai basé surtout sur sa subjectivité de critique musical, peut toutefois être vu comme annonçant l'arrivée des les années trente de travaux plus denses qui contribueront a former plus tard, dans le giron universitaire, la sociologie de l'art et de la culture.Extrait : "La musique est le plus sociologique des arts. Elle l'est d'abord parce que le son est l'agent social par excellence. "Les instincts sympathiques et sociaux sont au fond de toutes les jouissances de l'oreille. Pour l'être vivant, le plus grand charme du son, c'est qu'il est essentiellement expressif. Il lui fait partager les joies et surtout les souffrances des autres êtres vivants... La douleur qui s'exprime par la voix nous émeut en général plus moralement que celle qui s'exprime par les traits du visage ou par les gestes".De cette valeur sociale du son, la nature et l'art rendent également témoignage. Plus que le mouvement et plus que la lumière, le son révèle l'existence et l'exprime... Qu'est-ce qu'il y a de sociologique ou de social dans la nature de la musique, son histoire et ses effets ? Voilà l'objet de ce livre..."
" La santé, pour l¿homme, est une chose naturelle, la maladie une chose antinaturelle. Le corps en jouit aussi naturellement que le poumon jouit de l¿air et l¿¿il de la lumière. La santé vit et croît silencieusement en l¿homme en même temps que le sentiment général de la vie. La maladie, au contraire, s¿introduit subitement en lui comme une étrangère, se rue à l¿improviste sur l¿âme effrayée et agite en elle une foule de questions. Car puisque cet ennemi inquiétant vient du dehors, qui l¿a envoyé ? Se main- tiendra-t-il, se retirera-t-il ? Peut-on le conjurer, l¿implorer ou le maîtriser ? Les griffes aiguës de la maladie suscitent au c¿ur de l¿homme les sentiments les plus opposés : crainte, confiance, espérance, résignation, malédiction, humilité et désespoir. La maladie pousse le malade à questionner, à penser et à prier, à lever dans le vide son regard épouvanté et à inventer un être vers qui il puisse se tourner dans son angoisse. C¿est la souffrance tout d¿abord qui a créé chez l¿homme le sentiment de la religion, l¿idée de Dieu."
Léon Daudet est alors enpleine gloire. Journaliste à l A c t i o n Française et critique littéraire reconnu, son poids politique ne fait que croître durant la guerre 14-18. Il est élu député trois ans plus tard. Léon Daudet vit, à cette époque, un moment de stabilité dans ses engagements personnels. Il semble avoir trouvé sa voie. Après des hésitations professionnelles (médecine, littérature), des déboires familiaux (divorce, décès de son père), il est remarié et père d'un deuxième garçon de 8 ans, Philippe. L'Hérédo est publié dans un moment particulier de l'histoire de la psychanalyse, même si Léon Daudet n'y fait aucune mention, et qu'il n'ait probablement pas lu les ouvrages de Jung et de Freud. Ceux-ci se livrent depuis quatre années à une controverse sur l'hypothèse d'un inconscient collectif, défendue par Jung dans son ouvrage Métamorphoses et symboles de la libido. -+-nervure-psy.comExtrait : " Ce livre, et celui qui suivra sans doute, se proposent un double but : d¿abord, montrer comment, contrairement à un préjugé courant, la personnalité humaine tend à se réaliser pleinement au cours de la vie et à échapper à la servitude héréditaire. Ensuite, aider à cette réalisation et à cette délivrance. Ainsi se trouvera établi le fondement psychologique et physiologique de la responsabilité morale. Ainsi seront, je l¿espère du moins, dissipées les tenaces erreurs que le fatalisme scientifique et le déterminisme son compère avaient, depuis une soixantaine d¿années surtout, accréditées contre la liberté intérieure. Nos ascendants pèsent sur nous, mais nous pouvons secouer leurs chaînes."
Les Confessions du comte de *** sont un roman-mémoires publié en 1741 par Charles Pinot Duclos à Amsterdam.GenèseLes contemporains de Duclos ont rapporté que l¿origine de la rédaction des Confessions du comte de *** remonterait à une conversation avec Fontenelle. Ce dernier, que Duclos rencontrait, bien avant cette époque, chez Claudine de Tencin, et qui avait été frappé de sa conversation, de ses réflexions sur la société et de ses portraits, l¿avait engagé à écrire, à composer quelque ouvrage. « Sur quoi ? demanda Duclos. ¿ Sur ce que vous venez de dire », reprit Fontenelle. Duclos se souvint sans doute de ce conseil, lorsqüil écrivit les Confessions du comte de ***. Très bien reçu du public, ce roman fit partie jusqüen 1760, avec les Lettres d'une Péruvienne ou les Malheurs de l'amour, des neuf romans les plus lus en France1.AnalyseCette ¿uvre eut d¿autant plus de succès qüon y reconnut bien des figures, quoique Duclos se soit défendu, dans l¿avertissement, d¿avoir voulu peindre qui que ce fût. Le public ne crut guère à ces déclarations qui ne tirent pas à conséquence et, après la mort de leur auteur, le critique d¿origine suisse La Harpe, qui avait vécu au milieu des modèles, écrivait : « Porté de bonne heure dans la meilleure compagnie, en même temps qüil en goûtait les agréments en homme d¿esprit, il l¿observait en homme de talent. Celui de dessiner des caractères était alors fort à la mode, surtout dans la société de Mme de T***, et de M. le comte de F***. La manière d¿écrire de M. Duclos se prêtait merveilleusement à ce genre : aussi les Confessions du comte de *** ne sont-elles qüune galerie de portraits tous supérieurement tracés. »Dans ce que certains ont appelé un « roman à portraits », le lecteur trouve les portraits successifs de la dévote Mme de Gremonville, la précieuse Mme de Tonins, Mme de Persigny la dissipée, la capricieuse Mme d¿Albi, la coquette Mme de Lery, puis la facile, la libertine, la scélérate, la conseillère, la financière, la bourgeoise, et par-dessus tout la charmante Mme de Selve, qui représente le sentiment, l¿amour vrai, et dont l¿histoire clôt de façon vertueuse un roman qui n¿avait pas commencé ainsi.RéactionsCe roman connut un vif succès, attesté par les quatre éditions qui se succédèrent avant la fin de 17422. Cet ouvrage, qui, après sa publication établit vraiment la réputation de son auteur, fut également l¿objet d¿attaques, la même année : un avocat de Toulouse, du nom de Soubeyran de Scopon, qui lui reprochait d¿être trop léger, le critiqua dans un opuscule intitulé Examen des Confessions du comte de ***, Amsterdam, 1742 ; presque en même temps, paraissait l¿Examen des Confessions du comte de ***, avec une absolution générale des fautes qu'il a faites pendant sa vie et celles qui se trouvent dans son livre, par le R. P. P***, cordelier du grand couvent, 1742.
" Pour le voyageur parti le soir de Paris, le coup de théâtre se produit surtout en débouchant sur la baie d¿Agay. Sous la magie du soleil levant le tableau parfait que forment la mer bleue donnant de ses franges d¿écume l¿assaut aux rochers rouges, les pins sombres balançant leur ondoyant panache dans une lumière à la fois douce et vibrante, est une puissante révélation qui captive d¿emblée les facultés humaines. Tout au long de cette Corniche d¿Or si bien nommée, l¿acuité des sensations se maintient et se renouvelle. A la pointe d¿Antèore, au cap Roux, aux rochers du Trayas, l¿enthousiasme s¿excite de plus en plus, il arrive à son comble à la Pointe de l¿Esquillon, puis il s¿apaise doucement dans le site ravissant de Théoule, et l¿on a recueilli la quintessence du plaisir que distillent tous les points de la côte."
" Les premiers éléments de cette étude ont été réunis depuis longtemps au cours de recherches relatives à l¿histoire de l¿École Normale. Je m¿étais proposé l¿année dernière de les utiliser en rédigeant une courte biographie comme annexe à l¿étude purement scientifique que M. Sophus Lie a écrite sur Galois, dans le Livre du centenaire de l¿École Normale. Le temps m¿a fait défaut, moins pour écrire que pour compléter les recherches qui me semblaient indispensables. Peut-être ne les aurais-je pas reprises de si tôt, si la Société Mathématique n¿avait pas annoncé une édition des ¿uvres de Galois jusqüici dispersées dans les divers recueils scientifiques où elles ont paru, ou réunies dans les Annales de Liouville, que les mathématiciens n¿ont pas toujours facilement à leur disposition. L¿occasion m¿a paru bonne pour achever mon enquête que j¿ai poussée dans toutes les directions, en cherchant à pénétrer la personne de Galois le plus intimement possible, et à l¿éclairer aussi du dehors par une connaissance exacte du temps et des circonstances particulières où il a vécu."
" La musique est l¿art moderne par excellence. Née à la fin du XVIIe siècle, elle grandit obscurément pendant le siècle suivant ; le siècle dernier vit son progrès magnifique, et le nôtre est témoin de sa gloire. Après que l¿architecture, la sculpture et la peinture, ces rameaux plus précoces du génie humain, avaient donné leurs fruits, il fallait qüune branche nouvelle jaillit et se chargeât de fleurs. L¿éclosion de lamusique est récente, et son développement peut sembler presque contemporain à nos yeux, devant lesquels reculent de plus en plus aujourd¿hui les horizons de l¿histoire, Quelque deux cents ans, quelque cent ans même ont vu la naissance de la musique, et sa renaissance, deux phénomènes entre lesquels les lois de l¿esprit mettent d¿ordinaire plus de distance. "
" Monsieur,La Revue, qui parle de tant de choses, et qui en parle si bien, s¿occupe rarement de la province, surtout au point de vue des arts. Est-ce de sa part dédain de grand seigneur, et pense-t-elle, comme beaucoup de gens, qüil n¿y a d¿activité intellectuelle, d¿esprit, de goût et d¿aimables loisirs qüà Paris, et que hors de ce centre merveilleux tout est perdu fors l¿honneur, l¿ennui, l¿agriculture et les mécaniques ? Est-il vrai, comme je l¿entends dire depuis longtemps, qüune nation compacte, de plus de trente millions d¿habitants, est condamnée à recevoir d¿une seule et grande cité, que les hasards de l¿histoire lui ont donnée pour capitale, toute sa vie spirituelle ?"
" Après avoir cherché Dieu, nous allons chercher la nature dans la musique[1]. A la musique, tout l¿univers se donne, les choses comme les êtres. Le monde du dedans et le monde du dehors lui appartiennent ; les sensations et les sentiments sont de son domaine et dans son obéissance. Entre la nature et la musique, il est des affinités certaines ; pour l¿oreille autant que pour les yeux, la création est harmonie. Dans les flots, les vents, les bois, au fond des vallées et sur les cimes, le matin et le soir, il y a des voix qui chantent, qui permettent que la musique écoute et redise leurs chants.
" Contenant ce qui s¿est passé au sujet de M. Descartes, depuis le têms de la connoissance qüil fit avec les Professeurs d¿Utrecht, jusqüà la publication de ses Méditations Méthaphysiques.CHAP.. M. Roy, ou Régius apprend la méthode & les principes de la Philosophie de M. Descartes par la bouche de M. Rénéry, & par la lecture des Essais de cette Philosophie. Il les enseigne à ses Écoliers, & il parvient par ce moyen a une Chaire de Professeur en Médecine dans l¿Univerfité d¿Utrecht, Obstacles survenus durant la brigue de cette Chaire. M. Régius regarde M. Descartes comme l¿auteur de sa fortune & de ses connoissances. Il se déclare son Disciple, & se dévouë à luy d¿une manière particulière. Confusion dans les lettres imprimées de M. Descartes."
" La biographie de Ronsard que Claude Binet nous a laissée a longtemps fait autorité. Comme elle était la seule qui fût écrite par un contemporain, un disciple, un familier du poète, et qui parût assez nourrie de faits, sans avoir, à beaucoup près, l¿allure oratoire des panégyriques prononcés le jour des obsèques solennelles au collège de Boncourt, on crut pouvoir lui accorder un grand crédit ; et cela non seulement au XVIIe siècle, peu difficile en matière de tradition historique, non seulement au XVIIIe, où, malgré les progrès de l¿esprit critique, on accepta généralement sur le compte de Ronsard très délaissé les connaissances traditionnelles, mais encore au XIXe, qui, plus curieux, étudia son ¿uvre avec un intérêt croissant."
" Les personnes étrangères aux études médicales: hommes de lettres ou du monde, romanciers, chroniqueurs, simples gobe-mouches qui parlent, écrivent, discourent sur le propos de la morphine et de la morphinomanie, ignorent, la plupart du temps, le premier mot de leur sujet. Ils préconisent avec un aplomb qui déconcerte, des lieux-communs aussi vagues qu'erronés. Bon nombre de docteurs ne sont guères plus instruits que le public sur les arcanes du voluptueux et sinistre poison. Les plus avisés décernent leur clientèle au spécialiste; d'autres, moins éclairés ou moins délicats, proposent des traitements infructueux et chimériques. Optimistes à l'excès, d'aucuns, regardent la morphinomanie comme une «mauvaise habitude», comparable à celle des cartes ou du tabac. Ils prétendent la guérir par des procédés aimables ou de spécieuses diversions: promenades, théâtre, injections d'eau claire et tout ce qui s'en suit. D'autres enfin, cyniques faiseurs de dupes, exploitent, sous couleur de la traiter, cette «maladie expérimentale» qui, à moins d'une cure efficace et rationnelle, permise aux thérapeutes seuls outillés pour cet objet, n'a d'autre aboutissant que le désespoir, la vésanie ou la mort."
" S¿il n¿est jamais indifférent de savoir ce que de grands penseurs, les plus grands, auxquels rien d¿humain n¿est étranger, ont pensé de la musique, Frédéric Nietzsche est peut-être celui dont le « cas » musical, pour parler son propre langage, est le plus digne de nous intéresser et même de nous émouvoir."
" La musique a de l¿esprit. Il est peu de facultés, ou de dons, qüon s¿accorde mieux à lui reconnaître. Dans toute l¿histoire de notre art, je ne vois pas un chef-d¿¿uvre qüon puisse définir d¿un mot, comme on définit en l¿appelant « spirituel, » le Barbier de Séville de Rossini. Et notez que ce mot suffit, que l¿esprit fait seul toute la beauté de l¿ouvrage ; nulle autre qualité ne s¿y mêle ; il est tout esprit, rien qüesprit."
" Quelques-unes de ces pages ont déjà paru dans diverses de mes publications. Je les réunis dans ce livre, je les coordonne, en y ajoutant d¿autres chapitres pour former un tout qui constitue ma conception sur l¿hystérie. Cette conception, que certains trouveront simpliste, n¿est pas née d¿une pièce dans mon imagination ; elle s¿est imposée à moi peu à peu par l¿observation des faits. J¿ai commencé par accepter le dogme classique : la maladie extraordinaire, polymorphe, protéiforme, avec ses crises, ses stigmates, ses accidents, la maladie qui simule tout, et dont on a pu dire qüelle n ¿est pas définie et qüon ne la définira jamais."
" Des études comme celles-ci[1], chronologiques, et pour ainsi dire successives, montrent bien les dangers du dogmatisme et la fragilité des systèmes préconçus. Elles font voir aussi dans l¿histoire de l¿art, surtout dans l¿histoire d¿un sentiment dans l¿art. La difficulté de trouver un fil conducteur qui jamais ne se rompe ou ne se dérobe, qui relie sans détours et sans erreurs les époques et les écoles. De l¿amour surtout, le plus ancien, mais le plus changeant de nos sentiments, il est impossible de ramener les variations à une marche constante, à un progrès régulier. A peine se risquerait-on à dire que les anciens compositeurs voyaient et montraient de l¿amour surtout l¿élément sentimental ; que les modernes en ont montré plus souvent l¿élément sensuel. Il suffit, pour apercevoir cette transformation générale, de rappeler des noms que ne séparent pas seulement les années : Gluck et Gounod, par exemple."
L'École des femmes est un roman d'André Gide publié en avril 1929 dans La Nouvelle Revue française des éditions Gallimard. Il constitue le premier tome d'un triptyque composé de Robert (1930) et Geneviève (1936), qui offrent des points de vue familiaux différents sur les mêmes événements.Écriture et publication du romanLa composition du roman fut un long processus pour André Gide, qui l'abandonnera et y reviendra à de nombreuses reprises entre juin 1919, date des premiers jets, et 1929 date de la première publication1. À un certain point, ce livre est devenu une ¿uvre de commande, financée par la revue littéraire américaine Forum. En effet, Forum donne en une avance de 1 500 dollars à Gide pour qu'il continue le travail et réserve la prépublication ¿ après traduction quasi simultanée en anglais par Dorothy Bussy ¿ à la revue américaine. Le personnage du mari d'Évelyne est directement inspiré à Gide par une bonne connaissance avec qui il entretient une relation ambiguë, faite d'intérêt, de jugement féroce et de ranc¿urs financières, l'homme d'affaires agricoles et politiques Eugène Rouart (1872-1936), futur sénateur de Haute-Garonne. Évelyne, par conséquent s'inspire de l'épouse d'Eugène Rouart : Yvonne Lerolle, fille d'Henry Lerolle.Achevé en 1929, L'École des femmes est initialement publié en trois épisodes dans les numéros de janvier, février et mars 1929 de Forum sous le titre The School of Wives. Le roman est ensuite publié en français dans La Revue de Paris du 15 mars et 1er avril 1929, puis se voit édité en intégralité au cours de la même année dans les éditions de la NRF, par Gaston Gallimard. En janvier 1930 paraît, également à la NRF, une édition augmentée de sa suite Robert.
" La 9e armée française est une unité de l'armée de terre française qui a combattu durant la Première et la Seconde Guerre mondiale. La 9e armée est recréée le 15 octobre 1939 à partir du détachement d'armée des Ardennes, et est sous la direction du groupe d'armées n° 11. La 9e armée conserve des lacunes dans les services et unités organiques et son état-major reste d'un niveau moyen, ce qui diminue l'influence de ses relations avec les états-majors supérieurs (GA1, QGQ)2. Sous le commandement du général Corap, elle occupe une région dont le front à défendre est situé entre Trélon, en liaison avec la 1re armée, et Pont-à-Bar (Donchery) où commence le secteur de la 2e armée; ce front couvre les trouées de Rocroi et Anor puis s'appuie notamment sur la Meuse entre Revin et Pont-à-Bar, excepté pour la tête de pont de Charleville-Mézières. Cette tête de pont bénéficie des fortifications les plus solides du secteur de la 9e armée; ailleurs elles sont relativement faibles. L'attention au cours de la drôle de guerre se porte sur l'amélioration des organisations défensives entre Trélon et Rocroi mais la population, non évacuée, contrarie les travaux. "
" Je n¿ai pas la sotte vanité de m¿imaginer que quelqüun, dans un avenir même peu éloigné, aura la curiosité de rechercher comment ma première éducation s¿est faite, comment mon intelligence s¿est développée ; mais des biographes improvisés et sans mission, ayant donné à ce sujet des détails complètement inexacts, et qui impliqueraient la négligence de mes parents, je me crois obligé de les rectifier."
" Rien ne serait plus naturel que la guerre fût le résultat de la crise présente ; pourtant on peut dire également que rien n¿est moins certain. Si le terrain des hostilités n¿était pas limité à l¿Extrême-Orient, et si la puissance qui se trouve en face du Japon était une autre que la Russie, on pourrait prédire positivement que la guerre éclatera. Mais avec la Russie, la considération de la valeur stratégique de sa position en Mandchourie doit exercer une influence prédominante sur ses résolutions. Pour ceux qui n¿ont pas étudié de près l¿histoire militaire, aussi bien que pour ceux qui n¿ont pas une connaissance étendue de la situation, la position dans laquelle la Russie se trouve placée offre le plus grand intérêt. Il n¿existe certainement, en dehors de la marche de Napoléon sur Moscou, aucune guerre, dans les annales de l¿histoire militaire, qui puisse se comparer aux difficultés qui assiègent la Russie en Mandchourie et en Corée. De plus, sa position navale n¿est pas meilleure que sa position sur terre. Sur terre, un chemin de fer à voie unique, traversant le c¿ur d¿un pays ennemi, se termine à Port- Arthur."
" Messieurs, un académicien, jadis, ne différait d¿un autre académicien, que par le nombre, la nature et l¿éclat de ses découvertes. Leur vie, jetée en quelque sorte dans le même moule, se composait d¿événements peu dignes de remarque. Une enfance plus ou moins studieuse ; des progrès tantôt lents, tantôt rapides ; une vocation contrariée par des parents capricieux ou aveugles ; l¿insuffisance de fortune, les privations qüelle amène à sa suite, trente ans d¿un professorat pénible et d¿études difficiles, tels étaient les éléments tout ordinaires dont le talent admirable des anciens secrétaires de l¿Académie a su tirer ces tableaux si piquants, si spirituels, si variés, qui forment un des principaux ornements de vos savantes collections."
" L¿esthétique, ou la théorie du beau et de l¿art, est la partie de la philosophie qui a été le plus négligée parmi nous. On ne rencontre pas une seule ligne sur ce grand sujet avant le père André et Diderot. Diderot, qui avait des éclairs de génie, où tout fermentait sans venir à maturité, a semé çà et là une foule d¿aperçus ingénieux et souvent contradictoires[1] ; il n¿a pas laissé une théorie sérieuse. Dans une école contraire et meilleure, disciple de saint Augustin et de Malebranche, le père André a composé sur le beau un livre estimable, où il y a plus d¿abondance que de profondeur, plus d¿élégance que d¿originalité[2]. Condillac, qui a écrit tant de volumes, n¿a pas même un seul chapitre sur le beau. Ses successeurs ont traité la beauté avec le même dédain ; ne sachant trop comment l¿expliquer dans leur système, ils ont trouvé plus commode de ne la point apercevoir. Grace à Dieu, elle n¿en subsiste pas moins et dans l¿âme et dans la nature. Nous allons essayer d¿en recueillir les traits essentiels sans les altérer par aucun préjugé systématique ; nous en laisserons paraître la variété, et nous tâcherons aussi d¿en saisir l¿harmonie. Nous l¿étudierons successivement dans l¿homme qui la connaît et qui la sent, dans les objets de tout genre qui la contiennent, dans le génie qui la reproduit, dans les principaux arts qui l¿expriment chacun à leur manière selon les moyens dont ils disposent."
James Watt, né le 19 janvier 1736 à Greenock en Écosse et mort le 25 août 1819 à Heathfield Hall, dans sa maison à Handsworth (localité maintenant intégrée à Birmingham, en Angleterre) est un ingénieur écossais dont les améliorations sur la machine à vapeur furent une des étapes clé dans la révolution industrielle. Il a animé la Lunar Society de Birmingham. En hommage à ses recherches, le watt (symbole W), a été donné à l'Unité internationale de puissance, ou de flux énergétique (dont le flux thermique)
" La biographie dont je vais donner lecture est d¿une longueur inusitée, malgré les nombreuses coupures que j¿y ai faites ce matin même. Je pourrais, pour m¿excuser, dire que Gay-Lussac n¿était pas un académicien ordinaire, qüil occupera une place très-éminente dans l¿histoire scientifique de la première moitié du XIXe siècle, que les titres seuls des importants Mémoires qüil a publiés rempliraient un grand nombre de pages, etc., etc. ; mais j¿aime mieux l¿avouer sincèrement, je me suis aperçu trop tard que j¿avais dépassé les limites généralement convenues, et lorsqüil ne me restait plus le temps nécessaire pour donner une autre forme à mon travail."
" Ce livre manquait, et rien n¿y manque. Il épuise momentanément un grand sujet, le plus grand peut-être qui s¿offre à la critique musicale et la défie. C¿est en musicien d¿abord, et en musicien consommé, que l¿écrivain anglais écrit de musique. Il parle véritablement des symphonies de Beethoven et non point à propos des symphonies ou à côté. Rien de ce qui les constitue ne lui est étranger ; rien ne lui est indifférent de ce qui les touche. Les étudiant l¿une après l¿autre et dans l¿ordre chronologique, il en considère d¿abord l¿organisme et comme l¿être spécifique : les thèmes, les rythmes, les timbres. Entre ces éléments premiers il observe ensuite quels rapports s¿établissent ; quelles réactions, quels développements s¿ensuivent, en quel sens, dans quel ordre et vers quelle fin. Puis, du fond et de la substance même il passe aux accessoires et aux alentours. Il recherche les antécédents, parfois aussi les conséquences. Curieux des origines, il ne l¿est pas moins des analogies. Constamment il rapproche et il compare. Commentateur de formes illustres, il aime à s¿en faire l¿historien, et leur fortune autant que leur beauté l¿intéresse. Il n¿omet ni une ébauche, ni une copie, ni même une variante, et jusque dans l¿essai, l¿effort, dans les corrections et les retouches, il épie les secrets du génie et ceux du travail, qui parfois se confondent. Dates de composition et d¿exécution, questions de temps et de lieu, mode et format de publication, dédicaces et prix de vente, hasards et caprices, erreurs et retours de l¿opinion, tout est consigné, contrôlé dans ce complet répertoire ; pas un détail n¿y fait défaut et tous les documents y font preuve. En un mot, l¿érudit qüest M. Grove n¿ignore des symphonies de Beethoven rien de ce qüon peut en savoir."
" Ceci n¿est pas un livre et n¿est pas destiné au public, c¿est une simple communication confidentielle, ¿si l¿épithète peut s¿appliquer à un document imprimé,¿adressée à des amis.La fondation à laquelle ce Rapport conclut doit revêtir un caractère public et très général sans doute; m il importe à la conservation du principe dans lequel elle est conçue qüelle soit originairement nouée par des individualités déjà fraternellement unies, et représentant ce principe dans toute sa pureté intellectuelle et morale. L¿¿uvre ne doit donc entrer dans sa phase de grande publicité et appeler les concours extérieurs, que postérieurement à la formation d¿un noyau composé d¿éléments homogènes, sympathiques entre eux, en même temps que dévoués au but social, à l¿Idée principiante de la fondation.Telles sont les raisons qui circonscrivent, pour les premiers moments, le cadre de ceux à qui s¿adresse la Proposition contenue dans ce Mémoire. Elles ont autorisé l¿auteur à parler, dans quelques passages, un langage d¿École, qui pourrait n¿être pas toujours très-intelligible au public proprement dit, et ont motivé le sous-titre de Rapport à mes Amis, donné à son travail."
" Le Saint-Denis de M. Viollet-Leduc terminé sera certainement le plus beau titre de gloire de ce savant et habile architecte Il ne faut point se dissimuler qüil a entrepris la tâche la plus difficile, la plus délicate et en même temps la plus considérable qüaucun architecte ou homme d¿art de ce temps-ci ait tenté de mener à bonne fin. Rendre à nos yeux le Saint-Denis primitif, le Saint-Denis de Suger et de Saint-Louis, le Saint- Denis absolument complet, tel que l¿avait trouvé la Révolution à la veille de la dévastation des caveaux où gisaient ensevelis les restes de la monarchie française, M. Viollet-Leduc n¿a pas entrepris moins que cela ! Il s¿est pris d¿une belle et noble passion pour la basilique amoindrie, il a recueilli, partout où il a pu les retrouver, les richesses arrachées à ses murs et à ses tombes ; il a réuni et fouillé tous les documents, tous les plans, tous les livres qui pouvaient retracer à ses yeux et livrer à ses investigations les indices certains d¿un passé si violemment disparu, et il s¿est mis héroïquement à l¿ouvrage avec des ressources relativement restreintes et qui n¿ont pas toujours permis un travail sans interruption"
" Il n¿y a pas eu de grand poète, en Bretagne, depuis les bardes inconnus dont M. de la Villemarqué s¿est fait l¿interprète habile et ému, jusqüà Auguste Brizeux, l¿initiateur et le modèlede la poésie intime et locale, l¿émule de William Cowper et du G¿the d¿Hermann et Dorothée. Mais, à défaut des poètes qui tracent un sillon enflammé ou laissent traîner une douce lueur d¿étoiles, la Bretagne a vu naître et se consacrer à la Muse, des dernières années du XVe siècle aux premières du XIXe, bien des talents ingénieux et aimables, que les caprices de la mode et l¿éloignement de la capitale ont fait méconnaître ou oublier."
" Le vice propre du mariage actuel, c'est qu'il unit un homme tendant ou déjà parvenu, à la période monogamique avec une femme neuve, avec une femme qui, normalement, avant de se fixer, devrait dépenser, épuiser l'instinct de changement qui est en elle.Le mariage est la monogamie codifiée, et la monogamie ne correspond, chez l'homme ou chez la femme normale, qu'à un état second du coeur et des sens. Tout mariage qui unit l'homme et la femme avant qu'ils soient parvenus l'un et l'autre à cet état est un mauvais mariage."
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