Bag om de Voltaire a Badinter
La thèse soutenue dans ce livre nous plonge au coeur de l'actualité la plus brûlante. Elle est confirmée par la façon dont le gouvernement traite la crise engendrée par l'épidémie de grippe. Nous constatons de manière quasi expérimentale, que le pouvoir, s'inspirant des méthodes chinoises, s'est fixé comme objectif de protéger les vivants à tout prix. Dans cette nouvelle croisade pour la vie, le pouvoir est prêt à tout sacrifier, y compris l'économie et un certain style de vie. L'auteur décrit comment, depuis plusieurs dizaines d'années, les principales étapes d'un régime politique radicalement nouveau: la biocratie ou gestion des vivants, ont été mises en place. L'abolition de la peine de mort en 1981, représente le point de rupture avec l'ancien système. Michel Foucault prédisait à la fin de son livre Les mots et les choses, que l'homme, tel que l'humanisme l'a conçu, était appelé à disparaître. Ce fait provoquant la mort de l'homme, qu'il ne pouvait appréhender dans les années soixantes, s'est-il produit ? Sommes-nous les témoins de la fin de l'humanisme ? La grippe 2020 n'est pas une banale épidémie comme l'humanité en a tant connues. En raison de son impact politique, elle est plutôt le fait générateur d'un cataclysme gigantesque, comparable au fameux coup de pistolet de Sarajevo à l'origine de la Première guerre mondiale. En passant du gouvernement des hommes à la gestion des vivants, l'auteur décrypte le type de pouvoir, le genre d'homme, que la biocratie met en place. La tentation totalitaire dont elle est le porteur avec le triomphe du numérique, est lourde de menaces pour la démocratie et les libertés. Dans quel genre de société s'apprête-t-on à nous faire entrer après la période du confinement ?
Vis mere