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Si l'on veut acquérir des notions régulières sur cette passion de l'amour objet de tant de divagations, il faut envisager l'ensemble de ses développements visibles sans acception de légalité ou illégalité. Que l'adultère soit licite ou illicite il n'est pas moins certain qu'il existe, qu'il s'exerce en grand détail et tellement que j'en donnerai dans la sixième partie un tableau analytique très étendu contenant 64 espèces d'adultères ou cocuages bien connues et distribués en clavier régulier *.Au moyen de ce tableau et des détails y annexés, l'existence et l'influence du cocuage seront démontrées irrésistiblement, et nous pouvons par anticipation en conclure qu'il est absurde de ne pas tenir compte de ce genre d'amour en politique spéculative. Il n'est pas moins ridicule de vouloir attribuer de l'influence à ceux qui n'en ont aucune, tel que le pur amour ou sentimental simple.
"Fondements de la métaphysique des m¿urs" d'Emmanuel Kant, publié en 1785, est une ¿uvre majeure de la philosophie morale. Dans cet ouvrage, Kant expose son éthique déontologique en développant des concepts tels que l'impératif catégorique, l'autonomie de la volonté, le devoir moral, la loi morale et la dignité humaine. Il souligne l'importance de l'action conforme à des principes autonomes plutôt qu'à des inclinations particulières, mettant en avant la dignité intrinsèque de chaque être humain en tant que fin en soi. Cette ¿uvre a eu une influence considérable sur la philosophie morale ultérieure.
"What can we expect from the study of Chinese philosophy ?« In the philosophical systems of the Hindoos and the Chinese there are still hidden treasures, in which the anticipation of scientific discoveries, the results of thousands of years of occidental research, is most striking.Such are the words of Edward von Hartmann, the most famous living German philosopher1. Much labour has been spent in Europe on the Indian Vedanta philosophy, which had such a marked influence on Arthur Schopenhauer.« The Upanishads, says the author of the Parerga and Paralipomena, are the outcome of the highest human wisdom.... They afford the most remunerative and sublime reading possible in this world, which has been the consolation of my life, as it will be that of my death 2.I do not see why the many germs scattered over the vast field of Chinese philosophy should not have a similar fertilizing influence on some philosophical European mind also. The deep impression caused by the Tao-tê-king will support my view. But much work remains to be done before Chinese philosophy will take its proper place in the history of philosophy. The burden of this task lies with us who are living in China and studying her language and literature, for, while great care is bestowed on all her sister languages in Europe and America, Chinese, the oldest of all, but the youngest in the curriculum of our high-schools, is treated as a step-child by public opinion. This paper is meant as a move in the direction just indicated."
"De la force du gouvernement actuel de la France et de la nécessité de s'y rallier" est un discours politique écrit par Benjamin Constant (1767-1830), un écrivain, homme politique et intellectuel français. Ce discours a été prononcé à la Chambre des députés le 19 février 1815.Dans ce discours, Constant aborde la question de la légitimité du gouvernement français de l'époque, marquée par les soubresauts politiques liés à la Révolution française et à la chute de Napoléon Bonaparte. Il plaide en faveur de la nécessité de soutenir le gouvernement en place pour garantir la stabilité et la cohésion nationale.Constant était un penseur libéral et un défenseur des idées constitutionnelles. Ce discours reflète son engagement en faveur de la construction d'institutions politiques stables et de l'importance de la légitimité dans le maintien de l'ordre social.
Les critiques qui s¿impriment de temps immémorial sur les beaux-arts ont toujours présenté des inconvénients presque inévitables : d¿abord elles font bâiller les gens du monde, pour qui ces sortes d¿ouvrages sont toujours obscurs, embrouillés de termes dont on connaît mal le sens, fatigants, en un mot, parce qüils ne laissent rien que de vague dans l¿esprit. Ensuite les artis- tes en ont la haine, parce que, loin de contribuer à l¿avancement de l¿art, ces discussions embrouillent les questions les plus simples et faussent toutes les idées. D¿ailleurs, les gens du métier contestent aux faiseurs de théories le droit de s¿escrimer ainsi sur leur terrain et à leurs dépens. Ils prétendent que rien n¿est plus facile que d¿aligner des mots à propos de choses, de refaire, dans un texte long ou court, ce qui a été dûment imaginé, pesé, et, par-dessus tout, exécuté et mené à fin. Le pauvre artiste, exposé tout nu avec son ouvra- ge, attend donc avec une vive anxiété les arrêts de ce peuple qui a la fureur de juger. Une fois descendu dans cette arène, toutes ses fautes reviennent l¿accabler par avance, et il voit s¿aiguiser contre lui cette arme terrible contre laquelle il n¿a rien qui le protège, cette plume dont le fiel le brûle jusqüaux os ; tout cela sans qüil ait la triste consolation de monter en chaire à son tour et de poursuivre le critique à sa manière.
Ce n'est pas sans raison que je présente comme des Essais les études sur la caste que je rassemble ici. Je sais tout le premier à quel degré elles sont incomplètes. Sur plus d'un point les cadres seuls sont dressés : le contenu fait défaut.J'ai voulu, non pas imaginer a priori, mais rechercher dans les faits les tenants et les aboutissants du régime le plus contraire à celui que les idées égalitaires tendent à instituer en Occident. Pour cette recherche, il semble au premier abord que l'Inde soit une terre privilégiée. La caste s'y épanouit en toute liberté. Nulle part ailleurs on ne voit subsister entre groupes élémentaires une opposition plus nette; nulle part la spécialisation héréditaire n'est plus stricte, ni la hiérarchie mieux respectée.Malheureusement, dès que l'on veut « situer » ces phénomènes, décrire leur évolution, définir leurs rapports avec la vie de l'ensemble, on se trouve arrêté. Les efforts conspirants de tant d'indianistes illustres n'ont pas encore réussi à projeter, sur la route suivie par la civilisation hindoue, des clartés suffisantes. Trop de jalons manquent encore. On l'a souvent répété : ce peuple n'a pas d'histoire, ou du moins il n'a pas eu d'historiens.
On a reproché alors aux traductions françaises de ces ouvrages écrits en allemand la tournure lourdement germanique de leur style ; et il m'a bien fallu reconnaître la justesse de ce reproche. Le fait est qu'il est presque impossible de couler dans une forme française un texte pensé en allemand. L'inverse toutefois n'est pas vrai ; la structure latine, en même temps plus claire et plus rigide, garde généralement fort bien sa forme sous le revêtement du tissu germanique, plus ample, plus souple, et donc mieux adaptable. J'avais conclu de cette expérience que, pour faciliter les traductions et donc toucher le plus de lecteurs possible, je me servirais dorénavant du français. Cette promesse a été tenue pour la demi-douzaine de livres que j'ai écrits entre 1935 et 1948. Mais l'écrivain propose et l'éditeur dispose : en 1949 c'est la proposition d'un éditeur américain de mes amis qui m'amena à écrire en anglais le livre qui constitua la version première de celui-ci ; il ne parut d'ailleurs pas, mon ami étant mort sur ces entrefaites et ses successeurs ayant trouvé mon livre trop pessimiste, au point d'en être « inarnéritain ». Cependant, peu après, la maison d'édition Francke, de Berne, m'en demandait une version allemande. J'en profitai pour remanier légèrement mon texte ; et c'est cette version, que j'ai cherché à mieux adapter au lecteur européen, qui a servi de base à la présente traduction.
"Sur l'entreprise du criticisme de ramener la raison à l'entendement, et de donner à la philosophie une nouvelle orientation" est un ouvrage du philosophe allemand Friedrich Heinrich Jacobi. Ce texte, publié en 1801, est une réponse critique au criticisme kantien, notamment à l'idée que la raison devrait être ramenée à l'entendement.Dans cet ouvrage, Jacobi critique la philosophie de son contemporain Immanuel Kant, qui était l'une des figures majeures du criticisme. Jacobi s'oppose à l'idée de Kant selon laquelle la raison doit être soumise à des critères stricts de compréhension et de connaissance.Jacobi soutient que le criticisme kantien, en cherchant à établir des critères rationnels stricts, conduit à une réduction de la raison à la simple compréhension empirique et formelle. Il plaide en faveur d'une approche philosophique qui reconnaît le rôle de l'intuition et de l'expérience immédiate dans la compréhension du monde.Dans l'ensemble, l'ouvrage de Jacobi met en lumière les débats philosophiques de l'époque autour de la nature de la raison, de l'intuition, et de la validité des critères rationnels dans la connaissance. Jacobi a influencé plusieurs penseurs de l'époque, et ses idées ont eu un impact sur le développement de la philosophie allemande du XIXe siècle.
"La Guerre des paysans en Allemagne" est un ouvrage de Friedrich Engels qui analyse la Guerre des paysans allemands du XVIe siècle. Publié en 1850, l'auteur explore les causes économiques, applique une analyse de classe marxiste, examine le rôle des idées religieuses, et décrit la répression violente et les conséquences à long terme de cette révolte sur la structure sociale et économique de l'Allemagne. Cet ouvrage contribue à la compréhension matérialiste historique de cet événement clé du passé allemand.
"En mémoire du Manifeste du Parti communiste" est un texte d'Antonio Labriola, philosophe et théoricien marxiste italien du XIXe siècle. Rédigé en hommage au Manifeste du Parti communiste de Karl Marx et Friedrich Engels, ce texte offre une réflexion sur l'importance révolutionnaire du Manifeste dans la formulation des principes du communisme et de la lutte prolétarienne. Labriola propose une analyse critique tout en encourageant une approche dynamique de la théorie marxiste. Son travail a contribué au développement du matérialisme historique en Italie, adaptant la théorie marxiste aux conditions spécifiques du pays et influençant le débat intellectuel de son époque.
"Entretien d'un philosophe avec la Maréchale de ***" est un court dialogue philosophique écrit par Denis Diderot, l'un des principaux penseurs des Lumières en France. Cet entretien fait partie de ses ¿uvres diverses et a été publié en 1753.Dans ce dialogue, Diderot explore des thèmes variés tels que la nature de la vie, la morale, la religion et la condition humaine. L'entretien est structuré sous la forme d'une discussion entre un philosophe et la Maréchale de *** (le nom de la maréchale n'est pas spécifié), représentant deux perspectives différentes.Diderot utilise ce dialogue pour exprimer ses propres idées philosophiques, souvent en contraste avec les conventions et les croyances de son époque. Il aborde des sujets tels que la liberté, le bonheur, et la critique des institutions religieuses et sociales. L'¿uvre reflète l'engagement de Diderot dans la promotion du rationalisme, du questionnement des normes établies, et de la recherche de la vérité par le dialogue philosophique.Comme beaucoup d'¿uvres de Diderot, cet entretien cherche à éveiller la pensée critique du lecteur et à susciter la réflexion sur des questions existentielles et sociétales.
Je m'entretenais d'Ernest Renan avec Robert Tenger : « Vous devriez bien, lui dis-je, rééditer les lettres qu'adressa en 1870 Renan à Strauss qui, comme lui en France, avait en Allemagne écrit une Vie de Jésus. Elles sont prophétiques en certaines de leurs parties. » « Je les ai lues moi aussi, me répondit-il, et l'idée que vous avez de les répandre m'était également venue. Voulez-vous les faire copier, et les présenter au nom des Éditions Brentano's ? » J'agréai à cette offre en toute humilité, avec la crainte de me montrer indigne de la tâche qui m'était amicalement confiée.Ernest Renan est en effet un des dieux de mon Olympe intellectuel et je tiendrais pour criminel de lui manquer en si peu que ce fût. Avant cette horrible guerre, quittant ma chère île de Bréhat, là-bas dans la baie de Saint- Brieuc où je passais mes vacances, je m'en allais chaque année saluer à Tréguier sa pauvre maison natale transformée en humble musée, et voir sa statue érigée en manière de défi sur le parvis de l'église dont les galeries, ainsi que les jardins du cloître attenant, baignèrent de leur silence émollient ses premières et ferventes méditations religieuses. Cette statue fut inaugurée par le président Émile Combes dans le tumulte soulevé par la croisade qu'il prêchait contre les Congrégations tenues pour coupables, non sans raison, d'avoir alimenté de diverses façons les atroces rivalités qui marquèrent la révolution dreyfusienne.
"Parmi les romans dont nous sommes si impitoyablement criblés, à cette heure, en voici du moins un que je n¿attendais pas et qui n¿a pas le ton des autres ! En voici un qui nous enlève avec puissance à la vulgarité des romans actuels qui abaissent la notion même du Roman et qui, si cela continue, finiront par l¿avilir ... Le Roman, en effet, tel que l¿aime et le veut l¿imagination contemporaine et tel que le lui font les serviles du succès n¿importe à quel prix, n¿est guère plus maintenant que la recherche et la satisfaction d¿une curiosité plus ou moins frivole ou plus ou moins corrompue. "
" «Je ne suis nullement l'intellectuel qui descend et condescend au peuple. Je suis peuple.» En ces termes d'une orgueilleuse modestie, Péguy situe exactement ses origines d'où lui vinrent, pour une large part, son originalité et sa force. Les vignerons et les bûcherons que sont ses ancêtres avaient marqué l'écrivain d'uneempreinte indélébile. Paysan, il l'était jusqu'aux moelles. Il en avait la solidité et l'âpreté, la malice et la méfiance, voire l'allure.Il s'en est fallu de peu, de bien peu, lui-même l'a conté quelque part avec comme un tremblement rétrospectif, qu'il ne manquât sa voie et ignorât à jamais les délices des humanités. De l'école primaire on l'avait aiguillé vers l'école professionnelle quand un pédagogue de sens et de c¿ur auquel Péguy en garda une infinie reconnaissance lui ouvrit les portes du lycée de sa ville natale.Il quitta Orléans pour aller à Sainte-Barbe et de là à l'École normale. Il n'y passa point les trois années réglementaires. La première terminée, il demanda un congé.Péguy avait la hâte de l'action. Il possédait l'âme d'un chef, d'un entraîneur d'hommes. Ses camarades, ses amis, sentaient son autorité, l'acceptaient, la réclamaient."
" J¿ai dit, peut-être même répété, que les peuples attendaient la naissance d¿un organisme nouveau. Où est-il donc, et quel est-il ? Il convient d¿ouvrir ici une large parenthèse. Un phénomène imprévu a fait chanceler le monde, et ceux mêmes qui le dénoncent n¿en soupçonnent pas la portée. C¿est pourquoi ils se désespèrent et maudissent les organes encore mal harmonisés du corps social en formation dont nous prenons péniblement conscience. Le « retour à l¿esprit », avec la variante élégiaque du « retour à la nature », reconnaît tantôt pour cause et tantôt pour conséquence la levée de boucliers à peu près unanime dont la machine est l¿objet. Tous s¿en mêlent, sociologues et philosophes, poètes et romanciers, dramaturges et même cinéastes, Dieu me pardonne. Douglas Fairbanks vit tout nu sur un atoll du Pacifique, dans un bois de cocotiers. Mais c¿est par le truchement de la machine à enregistrer les images qüil nous conte son aventure. Et ce qüil y a de plus curieux, c¿est qüaussitôt qüil doit pourvoir à ses besoins, il construit des machines élémentaires avec des lianes, des épines, des calebasses, des pinces de crabe et des fibres de palmiers. Jusqüà un appareil de T.S.F., je vous le dis en vérité. Douglas Fairbanks, qui est un sympathique naïf, n¿a certainement pas songé à réhabiliter la machine par ces arguments ironiques. Mais Douglas Fairbanks baigne, comme nous baignons tous, dans un monde où la machine nous presse de partout à notre insu, et rythme nos gestes ¿ même et peut-être surtout ¿ réflexes, de plus en plus profondément."
"Je ne me suis pas proposé d¿étudier dans cet ouvrage les événements de la guerre européenne, mais seulement les phénomènes psychologiques dont sa genèse et son évolution restent enveloppées.La narration fidèle d¿une telle lutte serait impossible aujourd¿hui. Trop de passions nous agitent. Les générations qui créent l¿histoire ne sauraient l¿écrire. Le recul du temps est nécessaire à l¿intelligence des grands drames que les passions des hommes font surgir. Sans équité pour les vivants, l¿histoire n¿est impartiale que pour les morts.Mais derrière les événements dont nous voyons se dérouler le cours, se trouve l¿immense région des forces immatérielles qui les firent naître. Les phénomènes du monde visible ont leur racine dans un monde invisible où s¿élaborent les sentiments et les croyances qui nous mènent. Cette région des causes est la seule dont nous nous proposons d¿aborder l¿étude.La guerre qui mit tant de peuples aux prises éclata comme un coup de tonnerre dans une Europe pacifiste, bien que condamnée à rester en armes.Le succès de la diplomatie durant la guerre balkanique laissait espérer que les gardiens officiels de la paix la préserveraient encore. Il n¿en fut rien. Après une semaine de pourparlers diplomatiques l¿Europe était en feu."
"Les principes généraux d¿une science constituent sa philosophie. Lorsque cette science se transforme, sa philosophie se transforme également.L¿Histoire subit cette commune loi. La plupart des idées qui lui servaient de soutien s¿étant évanouies tour à tour, elle cherche à remplacer ses anciennes bases d¿interprétation.Réduite au simple exposé des faits dont le monde a été le théâtre, l¿Histoire semble un chaos d¿invraisemblances issues d¿imprévisibles hasards. Les événements les plus importants s¿y déroulent sans relation apparente. Des causes infiniment petites produisent des effets d¿une prodigieuse grandeur.Cette absence de relation visible entre l¿insignifiance des causes et l¿immensité des effets est l¿un des phénomènes les plus frappants de la vie des peuples. Au fond de l¿Arabie, un obscur chamelier se croyant en communication avec le ciel crée une religion issue de ses rêves et, en peu d¿années, sous l¿influence de la foi nouvelle, un grand empire est fondé. Quelques siècles plus tard, les paroles enflammées de nouveaux illuminés précipitent l¿Occident sur l¿Orient et la vie des peuples se trouve encore bouleversée. De nos jours, un infime état balkanique entre en conflit avec une puissante monarchie et l¿Europe se voit ravagée par la plus sanglante des guerres qüait enregistrées l¿Histoire."
"Fêtes et Chansons Anciennes de la Chine" est un ouvrage de Marcel Granet, un sinologue et ethnologue français, publié en 1945. Cet ouvrage se distingue par son exploration des aspects culturels et sociaux de la Chine ancienne à travers l'étude des fêtes et des chansons.Marcel Granet examine les célébrations rituelles et les festivités traditionnelles chinoises, mettant en lumière leur rôle dans la structuration de la vie sociale et religieuse. Il explore comment ces cérémonies festives reflètent les valeurs, les normes et la cosmologie chinoises, offrant ainsi un aperçu précieux de la mentalité de la société chinoise ancienne.En se penchant également sur les chansons anciennes, Granet propose une analyse des paroles, de la musique et des contextes sociaux de ces compositions. Il explore comment la musique et la poésie étaient intégrées dans les rituels, les fêtes et la vie quotidienne, contribuant ainsi à la compréhension de l'expression culturelle et artistique de la Chine antique.L'¿uvre de Granet, "Fêtes et Chansons Anciennes de la Chine", est reconnue pour sa contribution significative à l'ethnologie chinoise et à la compréhension profonde de la vie culturelle dans la Chine ancienne.
" Ce livre contient un nombre de pièces suffisant pour faire bien connaître le Folk-lore chinois moderne, c¿est-à-dire postérieur à la période k¿¿i-yuan 713-741 (empereur Huân-tsoung des T¿âng). J¿ai réserve le Folk-lore ancien et médiéval (9e siècle avant J.-C. au 7e siècle après J.-C.), pour un autre ouvrage, dans lequel j¿exposerai l¿évolution des idées chinoises.Le système contenu dans le Folk-lore moderne, est le résultat de l¿amalgame du Néo-bouddhisme d¿Amogha (719), avec le Néo-taoïsme de l¿empereur Tch¿nn-tsoung des Sóng (1013), le Néo-confucianisine de Tch¿u-hi (1200), et les superstitions des Ouïgours, Arabes, Tongouses, Mongols, Alains, et autres races, lesquelles conquirent la Chine pour un temps, ou dont les soldats mercenaires séjournèrent dans la capitale de la Chine, par milliers et par myriades, comme gardes de l¿empereur, du 8e au 14e siècle. Ajoutez ce que les marchands étrangers de toute nation, purent importer d¿idées, durant le même temps. La résultante finale du mélange de ces éléments hétérogènes, devenue stationnaire, forme la croyance populaire chinoise moderne."
" Je voudrais présenter, en les groupant sous quelques larges rubriques, des faits qui pourront renseigner sur la féodalité chinoise. Ces faits, peut-être offrent-ils un double intérêt. Ils pourront intéresser et par leur nature et par leur origine. Par son étendue, sa durée, sa masse, la civilisation chinoise est l¿une des plus puissantes créations de l¿humanité : nulle autre n¿est plus riche d¿expérience humaine. Elle est cependant infiniment moins connue du public que les civilisations méditerranéennes. Il est très légitime de vouloir attirer sur elle l¿attention et il serait très utile d¿y réussir. Utile, d¿abord, pour les spécialistes qui s¿en occupent. Si leur travail était contrôlé par un public plus vaste, peut-être seraient-ils plus nombreux au travail et travailleraient-ils plus efficacement. Davantage attirés par les questions qui présentent un large intérêt humain, ils se complairaient moins aux petits problèmes qüon débat entre initiés et qüil ne paraît point nécessaire de discuter en termes accessibles à tout homme cultivé. Pourtant, tout homme cultivé prend aujourd¿hui conscience de l¿étroitesse du monde circonscrit par les humanités classiques. Pourquoi la Chine lui resterait-elle étrangère si rien d¿humain ne doit lui rester étranger ? L¿homme ne se connaîtra que s¿il connaît toutes les manières d¿être de l¿homme. Il faut pour cela qüen se dépaysant, il se retrouve. Il faut qüil s¿observe à travers tous les climats et aussi à travers tous les temps."
" Je passe, dans mon milieu, pour haïr le théâtre. À ce propos on dénonce même, chez moi, un stigmate religieux, une protestation obscure de l¿atavisme confessionnel contre le goût trop répandu d¿un spectacle dit immoral. Peut-être y a-t-il un peu de ça. En tout cas, si je m¿interroge, je ne consens à voir dans cet aspect de ma « haine » pour le théâtre qüun point de départ lointain. Toutes nos opinions ont une origine sentimentale que nous tenons en général de l¿éducation directe, ou d¿une réaction contre elle, et à qui nous nous arrêtons si nous n¿apprenons pas à penser. Au contraire, l¿entraînement à la méditation nous conduit, un jour ou l¿autre, ou bien à modifier radicalement notre sentiment primitif, ou bien ¿ et le cas, il me semble, est de beaucoup le plus fréquent ¿ à chercher et à trouver, par l¿analyse, sa justification. C¿est un moyen de maintenir intact l¿orgueil intime qui constitue notre squelette spirituel et définit notre personne. C¿est ainsi que j¿ai pu parvenir à une explication pour moi très acceptable ¿ de ma « haine » pour le théâtre. Je ne l¿aime pas, il est vrai, au point de ne jamais manquer une pièce nouvelle et d¿y revenir sept fois. Je l¿aime à la façon dont j¿aime, si vous le voulez bien, la peinture, façon particulière, qui ne comporte pas pour moi l¿obligation de visiter tous les salons, toutes les expositions, d¿être de tous les vernissages, et d¿y avaler de la poussière et des sottises tous les soirs de quatre à six. Cela peut signifier, doit signifier que je n¿aime pas la peinture. Cependant j¿aime Véronèse, Rembrandt, Goya, Cézanne, quelques autres. Et si je pousse le mépris pour la littérature jusqüà ne pas songer à m¿abonner à l¿une de ces bibliothèques qui vous servent, à votre tour, tous les romans parus dans la semaine, j¿aime Montaigne, Pascal, Baudelaire, Stendhal. Ainsi, après vous avoir avoué que j¿ai effectivement la « haine » du théâtre, je vous confesserai que j¿aime Racine, que j¿adore Molière et Shakespeare, et qüil me semble que les tragiques grecs ont réalisé, à leur heure, quelque chose de bien grand."
" Dans "Histoire de l'art. L'esprit des formes: L'art antique", Élie Faure entreprend une exploration profonde et passionnée de l'art antique, cherchant à dévoiler les motivations sous-jacentes, les idées et les émotions qui ont façonné les formes artistiques de l'Antiquité. À travers une prose riche et évocatrice, Faure guide le lecteur à travers les époques et les civilisations anciennes, mettant en lumière les ¿uvres marquantes de la Grèce et de Rome, tout en exposant les évolutions stylistiques et philosophiques qui ont caractérisé cette période.L'auteur s'attache à capturer l'essence même de l'art antique, explorant les thèmes récurrents, les techniques distinctives et les influences culturelles qui ont donné naissance à des chefs-d'¿uvre immortels. De l'architecture majestueuse aux sculptures éloquentes, Faure offre une vision holistique de l'art antique, contextualisant chaque ¿uvre dans son époque tout en exprimant son propre engagement passionné envers la beauté et l'émotion que ces créations évoquent."
" Le premier devoir de l'homme sincère est de ne pas influer sur ses propres opinions, de laisser la réalité se refléter en lui comme en la chambre noire du photographe, et d'assister en spectateur aux batailles intérieures que se livrent les idées au fond de sa conscience. On ne doit pas intervenir dans ce travail spontané ; devant les modifications internes de notre rétine intellectuelle, nous devons rester passifs. Non que le résultat de l'évolution inconsciente nous soit indifférent et qu'il ne doive entraîner de graves conséquences ; mais nous n'avons pas le droit d'avoir un désir, quand la raison parle ; nous devons écouter, rien de plus ; prêts à nous laisser traîner pieds et poings liés où les meilleurs arguments nous entraînent. La production de la vérité est un phénomène objectif, étranger au moi, qui se passe en nous sans nous, une sorte de précipité chimique que nous devons nous contenter de regarder avec curiosité. De temps en temps, il est bon de s'arrêter, de se recueillir en quelque sorte, pour voir en quoi la façon dont on envisage le monde a pu se modifier, quelle marche, dans l'échelle de la probabilité à la certitude, ont pu suivre les propositions dont on a fait la base de sa vie."
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