Bag om Jean Rivard, économiste
Sa principale occupation fut de nettoyer les alentours de sa demeure, de les enjoliver, de faire à l'intérieur diverses améliorations réclamées avec instance par la nouvelle ménagère. Il fit pareillement de chaque côté du chemin public et sur toute la largeur de sa propriété une plantation d'arbres de différentes sortes qui devaient plus tard orner, embellir et égayer sa résidence. On a déjà vu que Jean Rivard aimait beaucoup les arbres; il était même à cet égard quelque peu artiste. Il ne les aimait pas seulement pour l'ombrage qu'ils offrent, mais aussi pour le coup-d'oeil, pour l'effet, pour la beauté qu'ils donnent au paysage. C'est un goût malheureusement trop rare chez le cultivateur canadien, qui ne recherche en tout que l'utile, et qui souvent passera devant les plus beaux panoramas champêtres sans manifester la moindre émotion. Soit effet d'une nature plus artistique ou d'un esprit plus cultivé Jean Rivard faisait exception à la règle. Il mettait autant d'attention à bien tailler ses arbres, à disposer symétriquement ses plantations autour de sa demeure qu'il en accordait au soin de ses animaux et aux autres détails de son exploitation.
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