L' enseignement de l'histoire dans la Bolivie d'Evo Morales

Mémoire de Maîtrise de l¿année 2018 dans le domaine Histoire - Amérique, note: 15, Université de Paris VII - Denis Diderot, langue: Français, résumé: Ce mémoire se penche sur le rôle de l'enseignement de l'histoire dans la question indienne. L'évolution de l'enseignement de l'histoire et de la place donnée aux indigène sont étudiées à travers la réforme du MNR en 1955 et à travers de la réforme libérale de 1994 et enfin de celle du MAS en 2010. L'analyse de l'histoire de l'enseignement de l'histoire en Bolivie permet de comprendre le révisionnisme historique mené par le gouvernement d'Evo Morales. Ce dernier emploi l'histoire et son enseignement pour instaurer un nouvel Etat qui se prétend "plurinational" et qui prétend reconnaître les histoires régionales et indigènes à travers une éducation interculturelle, intraculturelle et bilingue déployé par la loi ASEP de 2010.

Cependant, l'Observation et l'analyse des situations à Santa Cruz de la Sierra, haut lieu de l'opposition et de la culture "camba" ainsi que dans l'Autonomie Indigène Originaire Paysanne de Charagua révèle une tout autre réalité. L'Etat bolivien s'avère très centralisateur et nationaliste, rejetant les propositions d'histoires régionales tout en promouvant une histoire nationale, conservatrice et qui permet de déployer l'idéologie "indigénisante" à culture dominante aymara dans les écoles de Santa Cruz. Dans l'autonomie de Charagua, l'éducation régionalisée s'avère effective, mais au prix d'un risque d'isolement et de rejet dans la société bolivienne des population indigènes rurales. Le projet éducatif de 2010 et son application sont donc révélateurs d'un grand nombre de contradictions et paradoxes de l'Etat Plurinational d'Evo Morales.