Bag om Les Mille et une nuits - Tome deuxième
Les Mille et Une Nuits est un recueil anonyme de contes populaires d'origine persane, indienne et arabe. Il est constitué de nombreux contes enchâssés et de personnages mis en miroir les uns par rapport aux autres.
La traduction d'Antoine Galland
La première traduction occidentale est l'¿uvre d'Antoine Galland publiée de 1704 à 17179, mais une partie a été rédigée par lui-même, en s'inspirant des récits que lui avait contés son assesseur syrien, Hanna Dyâb. Pour faire prendre corps et esprit au personnage de Shéhérazade, cet antiquaire du roi (puis professeur de langue arabe au Collège de France) s'est inspiré de Madame d'Aulnoy et de la marquise d'O, dame du palais de la duchesse de Bourgogne.
La traduction de Galland a été complétée par Jacques Cazotte et Denis Chavis pour les volumes XXXVII à XLI du Cabinet des fées (Genève, 1784-1793) sous le titre Les Veillées du Sultan Schahriar.
Selon Abdelfattah Kilito, cette compilation de récits anonymes ne remplit aucun des critères classiques de la littérature arabe : un style noble, un auteur précis et une forme fixe ; de plus, elle met en avant de nombreux particularismes et dialectes locaux, bien éloignés de l'horizon des lettres, ce qui laisse à penser que si Galland n'avait pas transmis cette mémoire, elle aurait disparu. Comme il est dit plus haut, Antoine Galland a notamment intégré aux Mille et Une Nuits des récits n'y figurant pas à l'origine. Les Aventures de Sinbad, Aladin et Ali Baba ne faisaient pas partie de l'¿uvre primitive, si bien que Jacques Finné souligne que Galland est sans doute le seul traducteur de l'histoire « à avoir traduit et donné corps à un texte qui n'existait pas encore officiellement ».
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