Bag om Raphaël
À peine à son extrémité orientale deux ou trois dents aiguës de rocher gris interrompent la monotonie géométrique de sa forme et rappellent au regard que ce n'est pas une main d'homme, mais la main de Dieu qui a pu jouer avec ces masses, Vers Chambéry, les pieds du mont du Chat s'étendent avec une certaine mollesse dans la plaine. Ils forment, en descendant, quelques marches et quelques coteaux revêtus de sapins, de noyers, de châtaigniers enlacés de vignes grimpantes. À travers cette végétation touffue et presque sauvage, on voit blanchir de loin en loin des maisons de campagne, surgir les hauts clochers de pauvres villages, ou noircir les vieilles tours des châteaux crénelés d'un autre âge. Plus bas, la plaine, qui fut autrefois un vaste lac, conserve le creux, les rives dentelées, les caps avancés de son ancienne forme.
Vis mere