Bag om Trois Filles de leur mère
" « Eh bien, vous êtes vif ! dit-elle. Nous emménageons hier, maman, mes s¿urs et moi. Vous me rencontrez aujourd¿hui dans l¿escalier. Vous m¿embrassez, vous me poussez chez vous, la porte se referme... Et voilà.
¿ Ce n¿est que le commencement, fis-je avec toupet.
¿ Ah ! oui ? Vous ne savez pas que nos deux appartements se touchent ? Qüil y a même entre eux une porte condamnée ? et que je n¿ai pas besoin de lutter si vous n¿êtes pas sage, monsieur. Je n¿ai qüà crier : « Au viol, maman ! Au satyre ! à l¿attentat ! »
Cette menace prétendait sans doute m¿intimider. Elle me rassura. Mes scrupules se turent. Mon désir délesté fit un bond dans l¿air libre. La jeune personne de quinze ans qui était devenue ma captive portait des cheveux très noirs noués en catogan, une chemisette agitée, une jupe de son âge, une ceinture de cuir.
Svelte, brune et frémissante comme un cabri lancé par Leconte de Lisle, elle serrait les pattes, elle baissait la tête sans baisser les yeux comme pour donner des coups de corne.
Les mots qüelle venait de me dire et son air de volonté m¿enhardissaient à la prendre. Pourtant je ne croyais pas que les choses iraient si vite."
Vis mere