Bag om Ce que l'art doit à Napoléon
" ... Napoléon ne leur fait nullement l'effet d'un Mécène éclairé. Les uns s'égaient de sa prédilection marquée pour l'éléphant, considéré comme un parangon des vertus monumentales et décoratives. Les autres s'indignent de ses projets sur les jardins de Versailles et de son idée d'y figurer, à la place des divinités de l'Olympe, les plans en relief des capitales conquises. D'autres encore le gourmandent sur sa ladrerie à Saint-Denis. Tous, ils épousent les griefs d'Alexandre Lenoir, le fondateur du Musée des monuments français, lequel ayant recueilli les sculptures arrachées aux églises, trouvait monstrueux et presque sacrilège qu'on les leur restituât. Ils accusent encore l'Empereur d'avoir voulu sacrifier les Noces de Cana à ses propres noces avec Marie-Louise, en ordonnant de jeter hors du Salon Carré, ou de brûler, si l'on n'avait pas le temps de le transporter, le chef-d'oeuvre de Véronèse. Et Joséphine qui fourrage dans les bijoux du Louvre, pour s'en approprier le meilleur! Et les ordonnateurs des cérémonies impériales qui menacent d'enlever les reliques des Petits-Augustins pour les exigences de leur mise en scène! Enfin, cette idée inouïe d'ôter du musée et de remettre à Saint-Denis les tombeaux qui en avaient été retirés! Que de griefs contre Napoléon !..."
Vis mere