Bag om La Grenadière
La Grenadière est le nom d'une maison de campagne, simple et confortable, où tout respire le bonheur et la simplicité, depuis les vieux domestiques jusqu'aux meubles simples, mais de bon goût et au jardin particulièrement soigné. Sa locataire, récemment installée dans les lieux avec ses deux fils auxquels elle consacre tout son temps, semble avoir connu les affres des grands malheurs. Mais elle reste belle, digne et elle s'efforce de cacher à ses enfants son état de santé déplorable. Minée par un mal mystérieux qui la ronge chaque jour, elle inspire le respect à la bonne société des environs au point que l'on admet sa vie de recluse sans se poser de questions. En revanche le lecteur s'interroge sur cette mystérieuse femme dont l'auteur décrit la vie antérieure par allusion. Elle est sans doute mariée à un lord anglais et se cache ici, peut-être sous un nom d'emprunt. Mais pourquoi ? A-t-elle connu un amour adultérin ou bien son mari l'a-t-il abandonnée ? Ses enfants dont elle dit dans un moment de désespoir qu'ils seront bientôt Sans père et sans mère (puisqu'elle va mourir) sont-ils les fils du lord anglais ou de quelqu'un d'autre ? Avant de mourir, elle prend la peine de donner à chacun son acte de naissance et aussi un document attestant de son identité pour que l'on puisse l'enterrer légalement. Sur le document officiel, on découvre qu'elle s'appelle lady Brandon, femme de lord Brandon. On en apprend finalement plus sur le destin de cette femme et de ses deux enfants dans la seconde partie du roman Mémoires de deux jeunes mariées. Elle est également évoquée par Félix de Vandenesse dans Le Lys dans la vallée lorsque celui-ci se remémore plusieurs exemples de femmes malheureuses avant de retrouver Madame de Mortsauf agonisante.
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