Bag om La Maison Nucingen
Eugène de Rastignac était devenu l'amant de Delphine de Nucingen, femme du grand banquier Nucingen en 1819 dans Le Père Goriot. En 1833, date à laquelle commence la Maison il rompt avec Delphine, mais il continue à travailler avec son mari dans des affaires frauduleuses, où il gagne beaucoup d'argent au point qu'il se trouve bientôt en position de prétendre au titre de pair de France. Dans le salon particulier d'un célèbre restaurant parisien, un homme surprend la conversation de quatre journalistes échauffés par un bon repas, Andoche Finot, Émile Blondet, Couture et Jean-Jacques Bixiou. Ceux-ci commentent l'étonnante réussite de Rastignac, qui doit son succès à la maison Nucingen, la fameuse banque parisienne. Nucingen pense que l'argent n'est une puissance que quand il est en quantités disproportionnées, raison pour laquelle il se lance dans des opérations complexes qui peuvent se résumer ainsi: il fait monter les prix de titres et les rachète quand il les a fait baisser artificiellement. Il va même jusqu'à utiliser des hommes bien considérés dans la sphère parisienne, dont Rastignac fait partie, pour faire croire à sa ruine imminente et pour alimenter la panique qui lui permet ensuite de spéculer à des taux faramineux. Nucingen a l'art de combiner de fausses faillites, d'avancer ses pions sous forme d'hommes de paille. Il se retrouve ainsi à la tête de capitaux énormes et il peut racheter à très bas prix les actions qu'il avait d'abord fait surestimer, puis baisser...
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