Bag om Ninive et Babylone
... C'est à l'aide d'un texte en deux langues, ou, comme disent les érudits, bilingue, qu'on a pu reconstituer les éléments du système hiéroglyphique. La partie grecque de la pierre de Rosette permit à Champollion de fixer la valeur d'un grand nombre de signes; elle est ainsi devenue le fondement de sa merveilleuse découverte. Des textes doubles ont également servi de base au déchiffrement des inscriptions assyriennes; mais, au lieu de n'avoir affaire qu'à une inscription écrite en grec et dont l'intelligence ne soulevait presque aucune difficulté, les assyriologues ont dû pénétrer le sens d'un texte écrit en ancien perse, avec des caractères dont le rôle était originairement aussi inconnu que celui des signes qu'ils servirent plus tard à déterminer. Un premier déchiffrement a été indispensable, et on ne l'a opéré qu'après de grands efforts et force tâtonnements. Le point de départ des assyriologues était moins sûr, moins arrêté que celui de Champollion, sans compter que sur l'Égypte les auteurs grecs et latins fournissent bien plus d'informations que sur la contrée arrosée par le Tigre et l'Euphrate...
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