Bag om Le Comte Hector Son Cousin
Oh! non! celuilà est un sot, et il ennuie tout le monde; jusqu'à ses chiens qui bâillent dès
qu'ils l'aperçoivent.»
Tout en écoutant le babil de Lila, que mes manières paternelles avaient complètement
mise à l'aise, je l'entraînais vers le lieu du rendezvous. Ce n'est pas que je ne l'écoutasse
avec beaucoup d'intérêt; tous ces détails, puérils en apparence, étaient fort importants à
mes yeux; car ils me conduisaient par induction à la connaissance de l'énigmatique
personnage à qui j'avais affaire. Il faut avouer aussi qu'ils refroidissaient beaucoup mon
ardeur, et que je commençais à trouver bien ridicule d'être le héros d'une passion en
concurrence avec le premier jouet venu, avec mon chat Soliman, et qui sait? peutêtre
avec le cousin Hector luimême au premier jour. Les conseils de Lila étaient donc
précisément ceux que je me donnais à moimême et que j'avais le plus envie de suivre.
Nous trouvâmes la signora assise au pied de la colonne et toute vêtue de blanc, costume
assez peu d'accord avec le mystère d'un rendezvous en plein air, mais par cela même
trèsconforme à la logique de son caractère. En me voyant approcher, elle demeura
tellement immobile, qu'on l'eût prise pour une statue placée aux pieds de la nymphe de
marbre blanc.
Vis mere