Politique macro(n)économique

Autodidacte, aujourd'hui retraité, Jean Bayard a achevé sa carrière professionnelle dans une multinationale en qualité de directeur des études financières.
Chercheur indépendant depuis plus de 35 ans, il s'est servi presque essentiellement de ses connaissances professionnelles en matière de comptabilité et de finance. A l'origine de ses travaux (1980) la création de toutes pièces d'une comptabilité nationale débouchant sur la découverte d'une loi macroéconomique qui commande l'allure de marche de toute activité nationale. Il a consacré les premières années qui ont suivi, à la mise au point et à la vérification de cette loi.
Elle démontre avec précision que la sphère de l'activité de production connaît l'expansion ou la récession selon qu'elle est alimentée plus ou moins en monnaie, car dans la dynamique économique l'épargne joue le rôle du frein et le crédit celui de l'accélérateur. La précision dépend de la mesure de ces deux facteurs et ils sont mesurables.
L'activité nationale fonctionne à peu près comme le moteur d'un engin mécanique. Elle tourne plus ou moins vite selon qu'elle est alimentée plus ou moins en carburant, c'est-à-dire en monnaie.
L'application généralisée de cette loi devrait bouleverser les grands équilibres et ouvrir une ère nouvelle d'essor économique durable et de prospérité humaine.
Il s'ensuit que la croissance peut s'organiser. Tout simplement parce que l'activité nationale est faite de la somme de toutes les activités de production. Et comme chaque activité de production est elle-même financée, la somme des financements de toutes les activités représente le financement de l'économie nationale. Si le système est aujourd'hui désordonné, c'est qu'il n'est pas organisé.
La conjoncture n'est rien d'autre qu'une économie libérale livrée à l'influence désordonnée, parce non régulée, des facteurs endogènes opposés que sont l'épargne et le crédit. L'épargne dans le rôle du frein et le crédit dans celui de l'accélérateur.
Dans son bulletin du premier trimestre 2014, la Banque d'Angleterre précise notamment que "Contrairement à ce que l'on apprend dans les manuels scolaires, les banques ne prêtent pas les dépôts qu'elles reçoivent de leurs clients" ce qui veut dire que les dépôts à terme ne circulent pas et occupent ce nous avons appelé des parkings monétaires. Il s'ensuit que l'épargne freine l'activité nationale puisqu'elle ne circule pas.
Dans le titre de l'ouvrage, la lettre (n) a été glissée entre macro et économique afin d'attirer l'attention de notre Président sur les nombreuses solutions alternatives dont il pourrait disposer:
- s'il avait la volonté de lutter contre l'influence grandissante du capitalisme qui nous prive des moyens nécessaires au redressement de l'économie de notre pays,
- s'il cherchait à améliorer le pouvoir d'achat des masses laborieuses (relance par la demande),
- s'il voulait bien faire l'honneur d'examiner attentivement les solutions proposées ici-même en vue de réduire le chômage et la pauvreté qui s'étendent inexorablement.
S'il est vrai que les passages techniques peuvent rendre difficile la lecture de l'ouvrage, c'est nous semble-t-il le seul moyen d'ébranler le SYSTEME qui tient surtout par le verbe.