Bag om Du cartésianisme et de l'éclectisme
... Il n'est pas fort surprenant qu'au sein de l'éclectisme on n'ait songé à Descartes qu'après avoir étudié Reid et Kant. Dans les premiers moments de la réaction contre Condillac, on manquait de la force nécessaire pour atteindre jusqu'au cartésianisme, et ce ne fut qu'un peu plus tard qu'on put sentir la valeur du spiritualisme du XVIIe siècle. En 1824, M. Cousin commença de publier une édition complète de Descartes. Depuis cette époque, Descartes a été l'objet d'une attention persévérante de la part de tous ceux qui font de la philosophie une sérieuse étude. Sur ce point, il y a eu abondance d'analyses, d'expositions, d'appréciations partielles, de jugements généraux. Enfin, il y a deux ans, l'Académie des Sciences morales, où domine l'éclectisme, mit la question du cartésianisme au concours. Elle demanda qu'on déterminât le caractère et qu'on recherchât les conséquences de la philosophie de Descartes, qu'on appréciât particulièrement l'influence de ce système sur celui de Spinoza et celui de Malebranche, qu'on assignât le rôle et la place de Leibnitz dans le mouvement cartésien, enfin qu'on fît la part des erreurs et des vérités dans ce glorieux héritage...
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